Josée Lupien de Vertima, lauréate au gala Femmes d’affaires du Québec

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Josée Lupien, de Vertima, est lauréate du prix Femmes d’affaires du Québec dans la catégorie Entrepreneure, petite entreprise. Un concours organisé par le Réseau des femmes d’affaires du Québec. Rencontre avec une femme qui a fait sa marque dans l’industrie de la construction en mettant de l’avant les principes du développement durable.

« Une joie intense ! Il n’y a pas de mot pour décrire la satisfaction que j’ai ressentie à l’annonce de mon nom », raconte Josée Lupien. C’était la première fois que la dirigeante posait sa candidature dans le cadre d’un prix du domaine des affaires. Quand elle a vu une publicité dans un média pour l’appel aux candidatures, elle s’est dit : « Pourquoi pas » ! « J’ai suivi mon intuition », dit la femme d’affaires qui a appris à faire confiance à sa petite voix intérieure. Encore une fois, elle ne l’a pas trompée.

Son prix, elle tient à le partager avec son conjoint et coassocié, Jean DesRosiers, de même qu’avec son équipe composée d’une dizaine de personnes. « Toutes des femmes ! Un hasard, dit-elle. Sans l’appui de tout le monde, Vertima ne serait pas rendu là où il est. »

Remplir son dossier de mise en candidature lui a fait constater le chemin parcouru. « On prend rarement le temps de faire un bilan de ses réalisations. Cela m’a impressionnée de mettre par écrit tout ce que j’avais fait. La vie nous entraîne dans un feu roulant, cet exercice permet de se déposer. »

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Josée Lupien, en compagnie de Jean Séguin, sous-ministre adjoint au Commerce extérieur et Export Québec,
au ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, lors du gala Femmes d’affaires du Québec.
Photo : Stéphanie Colvey

D’employée à entrepreneure

Josée Lupien a fait le saut vers l’entrepreneuriat en 2002. Elle a d’abord travaillé plusieurs années dans le domaine de la décoration et de l’aménagement intérieur pour un fabricant de peinture. Au fil des promotions, elle a été amenée à se familiariser avec les nouvelles normes LEED pour les bâtiments. Forte de l’expertise qu’elle a ainsi développée, décelant un potentiel d’affaires, elle fonde Vertima avec son conjoint. « C’était une suite logique de mon parcours professionnel », dit-elle.

Une de ses grandes fiertés : avoir réussi à percer un marché qui en était à ses balbutiements. Aujourd’hui, Vertima offre des services aux manufacturiers pour la certification de leurs produits. « Plusieurs éléments sont pris en compte, que ce soit les méthodes de fabrication, la traçabilité des composants jusqu’à l’analyse du cycle de vie du produit », explique Mme Lupien. Vertima peut aussi aider les fabricants de matériaux à établir la déclaration chimique des ingrédients de leurs produits. Elle est la seule firme reconnue au Canada et la quatrième en Amérique du Nord dans ce domaine.

Vertima accompagne également les professionnels de la construction pour l’obtention de la certification LEED. Josée Lupien a d’ailleurs été la première femme à obtenir le titre LEED Fellow au Québec. Elle est également membre fondatrice du Conseil du bâtiment durable du Canada, section Québec.

Plus qu’un effet de mode

La certification LEED s’est taillé une place au fil des ans, autant dans les projets publics que privés, se réjouit Mme Lupien. « Depuis trois ans, le marché a explosé, soutient-elle. La certification devient de plus en plus un incontournable. Au-delà des principes liés à la qualité des constructions, elle aide à créer un meilleur environnement, ce qui a un impact sur le bien-être des occupants. »

La norme ne cesse d’évoluer, les niveaux se multiplient avec des critères de plus en plus sévères. Ainsi, la nouvelle version LEED v4 met la barre encore plus haute pour l’obtention de crédits. Par exemple, installer un support à vélo, c’est bien, mais s’il n’y a pas de pistes cyclables à proximité, ce n’est pas gagnant pour les résidents. « LEED tend de plus en plus vers le bâtiment exemplaire », affirme la dirigeante.

Elle et son associé nourrissent de grandes ambitions pour Vertima. En 2016, ils ont entrepris de développer le marché américain avec un partenaire d’affaires. Ils lorgnent également du côté de l’Amérique du Sud. Au sein du couple d’entrepreneurs, elle est l’experte technique alors que son conjoint voit davantage au développement des affaires.

Comme dirigeante d’entreprise, elle n’a pas eu de difficulté à faire reconnaître son expertise dans l’industrie de la construction. Cela a été autrement quand elle travaillait pour un fabricant de peinture. « Des clients qui refusaient de se faire servir par moi parce que j’étais une femme, j’en ai connus, raconte-t-elle. Au lieu de m’abattre, cela m’a plutôt stimulée à prendre ma place. Peu importe le milieu où on travaille, il faut oser, dire ce que l’on pense et être fière de ce que l’on est. »

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