La vision du nouveau président de l’ACQ, Éric Fraser : équipe, collaboration, ouverture

album photo

Le 2 mai dernier, dans le cadre de l’Assemblée annuelle des membres, Éric Fraser a été nommé président de l’ACQ. Il succède à Jean-François Arbour, qui a été président de 2020 à 2024. Afin de le présenter, nous l’avons rencontré et lui avons posé quelques questions.

1. Tout d’abord, nous te laissons te présenter. Qui es-tu et d’où viens-tu ?

É.F. Je suis président de l’entreprise Les électriciens Desjardins, située à Rivière-du-Loup. Je suis entrepreneur depuis plus de 35 ans et ma compagnie œuvre dans les secteurs institutionnel-commercial et industriel. Notre équipe de 65 employés travaille sur un territoire qui s’étend de Gaspé jusqu’à Québec.

Je m’implique à l’ACQ depuis plus de 20 ans. Au début, c’était plutôt pour aller chercher des outils, des expertises, côtoyer des entrepreneurs aguerris pour m’aider dans mon entreprise.

Si, au début, je suis allé vers l’ACQ plus pour aller chercher que pour donner, au fil du temps, j’ai monté dans la structure, je me suis fait des amis, j’ai appris beaucoup.

Au départ, je ne savais pas ce que l’ACQ pouvait faire pour moi, mais avec le temps, je me suis aperçu qu’elle m’a permis de grandir avec tous les services qu’elle me donnait et la formation aussi.

Une fois ma compagnie remise sur les rails, je me suis rendu compte que j’étais prêt à donner. C’est la principale raison pour laquelle j’ai accepté le poste de président.

2. Quelle est ta vision de ton nouveau rôle de président de l’ACQ ?

É.F. Ma vision est assez simple. Ce que je veux, c’est que chaque personne qui est impliquée dans l’ACQ, que ce soit un employé, un membre, un affilié réalise la force de notre réseau. Qu’ils réalisent que si tout le monde travaille ensemble, on va être capables de faire grandir l’ACQ. Ma vision, c’est vraiment les mots « ensemble » et « réseau ». Parce qu’ensemble, on est capables d’accomplir de grandes choses et d’être meilleurs que tout le monde.

3. Vous avez fait une réforme de la gouvernance de l’ACQ. Qu’est-ce que cela change pour les entrepreneurs ?

É.F. Quand on a décidé de faire cette réforme, c’est Jean-François qui l’a mis en branle, on a fait des sondages auprès des membres et ce qui revenait le plus, c’est que le processus décisionnel est lourd à l’ACQ.

Avec la nouvelle gouvernance, on enlève une strate de décision, ce qui fait qu’on économise 2 à 3 mois. Avec notre ancienne gouvernance, on ne s’en cache pas, c’est à l’exécutif que la plupart des décisions se prenaient, exécutif formé exclusivement d’hommes blancs de 40 à 60 ans, entrepreneurs.

Avec notre nouveau conseil d’administration, on a des jeunes de moins de 40 ans, on a des femmes, on a des indépendants qui ne viennent pas du milieu de la construction, ce qui va faire en sorte qu’on va pouvoir prendre des décisions qui vont être plus éclairées, qui vont toucher des angles morts qu’on n’aurait peut-être pas vu il y a 2 ou 3 ans avec l’ancien conseil d’administration.

Ça va faire grandir l’ACQ, ça va l’amener à être plus alerte dans les décisions qu’elle va prendre.

4. Quels seront les grands dossiers sur lesquels vous allez travailler dans les mois à venir ?

É.F. Un des grands dossiers sur lequel nous allons travailler est celui de la nouvelle loi sur l’intimidation et le harcèlement en milieu de travail. On a un très gros travail à faire là-dessus parce que pour qu’il y ait une partie de la loi qui est dédiée à la construction, ça prouve qu’on a quelque chose à faire là-dessus. Parfois, on se rend compte qu’il y avait des tolérances qui se sont faites sans se poser de questions, alors, il va y avoir une grosse partie de formations et d’informations qu’on devra donner à tous nos membres et aux travailleurs.

On prépare aussi une consultation auprès des entrepreneurs. On va faire une grande tournée à la fin mai, début juin, pour les nouvelles conventions collectives qui prennent fin le 30 avril 2025. Ça va être aussi un grand enjeu. C’est en même temps un cadeau pour moi d’aller rencontrer les 10 conseils d’administration en début de mandat. D’un côté, ça va leur permettre de me connaître et pour moi, j’aurai l’occasion de discuter avec eux et de connaître leurs enjeux, ce qui va nous aider dans nos décisions au Conseil d’administration et aider toute l’équipe de l’ACQ à travailler sur les recommandations à venir.

On suivra aussi les changements apportés par le gouvernement provincial sur le mode d’attribution des contrats publics. Présentement, le gouvernement est en train de revoir sa façon d’attribuer les contrats publics. Il va rester avec les plus bas soumissionnaires, mais il veut donner beaucoup plus de contrats de façon gestion participative. Il va falloir qu’on soit alertes concernant ce changement qui s’en vient pour être sûrs que nos membres ne soient pas perdants.

On suivra aussi de près, bien sûr, la modernisation du secteur de la construction. Présentement, le gouvernement est en train de déposer le projet de loi 51 et nous devrons faire un suivi, premièrement avec l’application des nouveaux règlements qui seront mis en place. On devra également s’assurer que tout se passe bien pour nos entrepreneurs et les accompagner là-dedans. Parce qu’il va y avoir des changements sur la mobilité, mais surtout sur la définition des tâches, alors ce sera un travail qu’on aura à faire dans les prochains mois et même dans les prochaines années.

5. Quels sont les principaux défis que tu auras à relever ?

É.F. Un des principaux défis que j’aurai à relever, c’est d’amener l’ACQ à une vision commune, tout en conservant l’autonomie et la particularité de chacune des régions, sans oublier que l’ACQ Provinciale doit être forte et en bonne santé financière. En ayant une ACQ forte et en bonne santé financière, ça va nous permettre d’innover et de rester le leader dans l’industrie de la construction.

Oui, on a une nouvelle gouvernance, mais il faut l’intégrer au réseau de l’ACQ, c’est-à-dire avec le forum des régions et avec les Rendez-vous ACQ pour s’assurer que l’information est partagée d’un niveau à l’autre pour amener de meilleures prises de décision.

6. Comment vois-tu l’avenir de l’ACQ ?

É. F. Je vois l’avenir très beau. Durant les dernières années, l’équipe de permanents de l’ACQ ont amené la notoriété de l’ACQ à un niveau qui n’avait jamais été atteint. Présentement, l’ACQ est donnée en référence au gouvernement et dans les médias presque partout. Ce qu’on veut, c’est de travailler pour faire grandir encore plus la notoriété de l’ACQ et que le monde nous envie, qu’on soit LA référence.

Il y a beaucoup de travail à faire pour cela, mais on est très bien partis si on compare à où on était il y a 5 ans.

7. As-tu un mot à dire à Jean-François à la suite de son départ de la présidence ?

É. F. Premièrement, ça fait un an que Jean-François m’a laissé de la place, on faisait presque une co-présidence. Pour moi, c’est le plus beau cadeau qu’il ne pouvait pas me faire, parce que j’ai participé aux rencontres avec Francine (directrice générale de l’ACQ), j’ai participé à des comités, des activités régionales.

J’ai juste à le féliciter de tout le travail qu’il a fait au cours des dernières années. Jean-François est fort dans le relationnel, il a créé des contacts, en politique et dans d’autres domaines. Son travail sur la loi 51, son travail sur la gouvernance, parce que c’est lui qui l’a amorcé, c’est lui qui a amené le sujet, il a été audacieux. Ça prend du courage pour faire ça, une humilité aussi. Jean-François nous a amenés là.

Et Jean-François, c’est aussi un ami. On a fait le Grand défi Pierre Lavoie ensemble l’an passé et je suis certain qu’on va continuer de se côtoyer, dans les prochaines années. On est différents, mais en même temps, on ne pense pas de façon tellement différente.

J’ai juste à lui souhaiter, dans le futur, de se réapproprier son horaire, d’avoir beaucoup de plaisir et de profiter de l’été pour faire du vélo.

8. En terminant, en 2023, tu as participé au Grand défi Pierre Lavoie. Qu’est-ce que tu en retires ?

É. F. Ma participation au Grand défi Pierre Lavoie l’année dernière était ma 5e participation à cet événement.

Pour moi, faire le Grand défi Pierre Lavoie avec l’ACQ, ça été un honneur. Et lorsqu’on est allés remettre l’argent qu’on avait amassé directement à l’école, j’ai vu la différence qu’on faisait. Faire le 1000 km, c’est une affaire, mais faire une différence avec des jeunes qui n’auraient peut-être pas eu l’occasion de faire de nouvelles activités, c’est très valorisant. On est capable de changer des vies avec ça. Juste avec le sport dans les écoles, surtout dans les écoles défavorisées, lorsqu’on peut les amener vers le sport, ça les ramène dans des valeurs un peu plus saines, un peu plus faciles. Moi, j’en retire une grande satisfaction.

Je le refais cette année et l’argent amassé servira pour faire des dons à 3 écoles qui sont dans 3 régions différentes. Je pense qu’on va être capable de faire une bonne différence encore cette année dans ces écoles.

Nous remercions Éric Fraser d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et lui souhaitons le meilleur pour lui et pour l’ACQ tout au long de sa présidence !

Inscrivez-vous à notre infolettre

Pour toujours être informé sur les actualités de la construction