Construction 2.0 – l’efficacité par le numérique

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Photo : ACQ

L’automne dernier à l’Événement Bâtiment Contech Montréal, il avait été question d’une étude en cours sur les possibilités offertes par les technologies mobiles. Nous avions d’ailleurs publié dans la chronique TIC du site acqconstruire.com un article sur le sujet, dans l’attente des résultats. Ceux-ci ont été présentés en mars 2014 dans un rapport d’une soixantaine de pages intitulé Construction 2.0 – L’efficacité par le numérique.

Projet mis sur pied par le Centre d’études et de recherches pour l’avancement de la construction au Québec (CERACQ) et par Contech, ce rapport a été réalisé par Daniel Forgues, professeur titulaire au Département de génie de la construction à l’ÉTS - Montréal (École de technologie supérieure), et directeur du GRIDD (Groupe de recherche en intégration et développement durable en environnement bâti), Souha Tahrani, associée de recherche à l’ÉTS – Montréal et par Sébastien Frenette, étudiant à la maîtrise à l’ÉTS – Montréal. Le directeur des communications et des relations avec les partenaires du CEFRIO (Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations), M. Guillaume Ducharme, a dirigé ce projet.

De nombreuses études et recherches le démontrent, l’industrie de la construction souffre de problèmes de productivité, de prédictibilité (coûts et échéancier) et de qualité du produit fini. La forte fragmentation de ce secteur jumelé à la nature temporaire des projets complexifie les interactions entre les intervenants de chantier ayant pour conséquence d’affecter l’atteinte des objectifs fixés, soit le respect des coûts, des délais de réalisation et de la qualité de la construction. Le processus de réalisation des projets de construction est principalement centré sur une production et un échange intensif d’informations permettant la conception et la réalisation d’un produit. Paradoxalement, cet échange d’information est principalement basé sur un usage papier et la phase de construction représente celle qui est la moins informatisée.

Pour les auteurs du rapport, les technologies mobiles doivent être considérées comme des vecteurs de changements en vue de moderniser les méthodes de partage, de traitement et d’accès à l’information dans le but de créer un environnement virtuel de collaboration intégrée. L’intégration des technologies mobiles représente une occasion de créer des ponts de communication entre les différentes disciplines présentes sur les chantiers de construction afin d’améliorer la productivité du secteur.

Vous trouverez dans ce rapport un portrait des avancées récentes dans ce domaine au Québec, à partir d’une enquête provinciale et d’une série d’entrevues menées auprès de 14 entreprises pionnières en la matière. En produisant cette étude, l’équipe de recherche a pour objectif de sensibiliser les acteurs de l’industrie aux avantages substantiels que les différentes spécialités peuvent tirer de l’adoption des technologies mobiles. Les auteurs souhaitent que leur rapport puisse servir de guide pour leur intégration dans les pratiques d’affaires. Le rapport Construction 2.0 – L’efficacité par le numérique se termine par la présentation de cas vécus dans des entreprises qui ont intégré l’usage des technologies mobiles dans leurs activités.

Observations des auteurs

« Sortir la gestion de projets des bureaux et intégrer les intervenants de chantier dans le processus de gestion de projets. »

  • Faibles investissements en TIC dans la construction
  • Pratiques désuètes
  • Technologies mobiles et infonuagiques (Cloud Computing) ouvrent des possibilités intéressantes
  • Tablettes et téléphones intelligents permettent d’accéder rapidement à l’information relative à un projet et au produit à livrer et d’y apporter des modifications
  • Industrie de la construction au Québec : 5 % de la main-d’œuvre de la province
  • Investissements de 52 milliards de dollars en 2012
  • Construction : 14 % du PIB
  • Entreprises (5 salariés ou moins) : 82 % et 20 % de la masse salariale versée
  • Entreprises (plus de 5 employés) : 4 532 employeurs versent 80 % des salaires
  • Freins à l’adoption des plateformes technologiques : coûts d’implantation et absence d’incitatifs.

Consultez le rapport complet de CEFRIO.

 

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