Portaits de femmes : Johany Roy, charpentière-menuisière

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Elle a découvert son attirance pour la charpenterie durant un séjour de trois ans à Canmore en Alberta : « Après mon diplôme d’études collégiales en Arts et lettres, je suis partie dans cette province pour améliorer mon anglais et devenir traductrice. »

Une autre direction

Mais à son retour au Québec, Johany Roy prend une tout autre direction. « Je me suis inscrite pour l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles (DEP) en charpenterie-menuiserie à l’École des métiers et occupations de l’industrie de la construction de Québec (EMOICQ). »

Durant ses études, elle aura la chance de participer à un programme d’aide humanitaire au Chili où elle travaillera à la reconstruction d’une maison détruite par un tsunami. « Ce projet m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances en prenant part à une expérience enrichissante en compagnie de mon conjoint, qui est aussi charpentier. » Tous deux décideront par la suite de construire eux-mêmes leur propre maison.

Le travail physique

La jeune femme se décrit comme une personne qui aime bouger et qui adore le travail physique. « Depuis mon enfance, je vis entourée d’hommes. C’est sans aucun doute pour cette raison que je suis charpentière-menuisière depuis huit ans. Vous savez, lever une feuille de gypse ne me fait pas peur. » À l’emploi de l’entreprise Index Construction depuis quatre ans, elle joue son rôle de maman avec ses deux merveilleux enfants de 5 et de 20 mois. « Mon employeur s’est montré très ouvert à ce congé de maternité et je dois dire que j’ai bien hâte de retrouver mes compagnons de travail très bientôt. »

« Lever une feuille de gypse ne me fait pas peur. »

Selon elle, le milieu scolaire devrait faire davantage la promotion d’un DEP pour les jeunes femmes qui songent à devenir électriciennes, peintres ou charpentières-menuisières. « On entend plus souvent parler de formation générale au cégep ou encore d’études universitaires que de formation professionnelle. »

Si on lui parle de climat sur les chantiers de construction et des relations entre les hommes et les femmes, elle admet n’avoir jamais été témoin de gestes reprochables. « Je fais ce que j’ai à faire et je sais ce que je vaux. Je me considère choyée de travailler pour une excellente compagnie et d’avoir des collègues très compréhensifs. »

« Ce que j’aime le plus est le travail physique ainsi que la finition. »

L’exemple de sa mère

Minutieuse, elle aime l’étape de la finition dans chacun de ses mandats. Johany rêve d’occuper un jour le poste de contremaître : « Je dois me faire confiance et surtout apprendre à gérer un chantier. » Elle ne manque pas d’ambition et l’exemple de sa mère est une source constante de motivation, elle qui a été la première femme mécanicienne diesel au Canada.

« Ma mère a été la première femme mécanicienne diesel au Canada. »

Johany la sportive

  • Ancienne athlète de volley-ball de plage (Fédération internationale de volley-ball) : carrière de 11 années
  • Athlète de calibre AAA : Cégep François-Xavier Garneau

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