« J’ai eu l’occasion de travailler sur de nombreux projets stimulants partout dans le monde… »

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Hellen Christodoulou, directrice Régionale-Québec pour l'Institut canadien de la construction en acier lors d'une allocution durant le Gala des Prix d’excellence de la construction en acier le 29 octobre 2015.

Depuis plus de 35 ans, elle mène une prolifique carrière dans le domaine des ponts et des structures majeures au Canada et aux États-Unis. Hellen Christodoulou occupe le poste de directrice de l’Institut canadien de la construction en acier pour la région du Québec depuis 2011. Elle a déjà été ingénieure en chef au Canadien Pacifique : « J’ai eu l’occasion de travailler sur de nombreux projets stimulants partout dans le monde pour d’importantes firmes d’ingénierie et de construction ainsi que pour le compte d’autorités gouvernementales et municipales. »

Possédant un doctorat en génie civil avec spécialisation dans la construction des ponts, des diplômes en droit civil et une maîtrise en administration des affaires, elle se trouve chanceuse de pouvoir faire valoir ses connaissances : « Chaque jour, j’utilise les éléments de ma formation en ingénierie, en droit et en gestion pour trouver des solutions à chacun de mes dossiers. »

Hellen Christodoulou est une femme passionnée par la protection et la promotion de l’industrie de l’acier : « Je considère comme un privilège le fait de travailler avec les principaux intervenants de notre industrie afin de pouvoir exprimer constamment aux élus l’importance et la pertinence de ce matériau pour le Québec et l’économie canadienne. »

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Mme Christodoulou en compagnie du maire de Laval, Marc Demers.

Première femme au CP

Lorsqu’elle parle de son embauche au Canadien Pacifique en 1980, elle n’hésite pas un seul instant à dire que si elle a été la première femme ingénieure à occuper une fonction de cadre dans cette compagnie de chemin de fer, c’est parce que la direction croyait en ses compétences. Elle évoque avec bonheur le jour où elle avait dû terminer seule l’inspection d’un pont à 150 pieds (45,7 mètres) au-dessus d’une voie navigable parce que le jeune ingénieur qu’elle était en train de former avait le vertige à une telle hauteur. « C’était pourtant le travail d’un homme et je n’ai pas eu peur de grimper sur les poutres en acier. »

Changer les mentalités

Et si on aborde le sujet des préjugés à l’égard des femmes dans la construction, elle réagit ainsi : « Nous devons reconnaître les progrès réalisés dans la façon dont les femmes sont traitées dans cette industrie dominée par les hommes. Et si les préjugés persistent, il n’en tient qu’aux femmes de changer les mentalités. » Selon Hellen Christodoulou, les femmes doivent imposer leurs attentes et refuser d’être laissées de côté. « Nous devons nous débarrasser de la stigmatisation et partager le plus souvent possible les histoires de la réussite de femmes dans l’industrie de la construction. » Ce n’est pas pour rien qu’elle admire la force de caractère de la candidate à l’investiture démocrate, Hillary Clinton.

« Nous devrions partager le plus souvent possible les histoires de la réussite de femmes dans l’industrie de la construction. »

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