Portraits de femmes : Mireille Asselin, architecte

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Depuis plus d’une trentaine d’années, elle contribue à bâtir le Québec en réalisant les plans et devis de projets. L’architecte Mireille Asselin a aussi cherché à agrandir son champ de connaissances en prenant part à des formations ponctuelles en développement durable et en gestion. Elle a également voulu mettre à jour ses notions concernant l’enveloppe du bâtiment en prenant part à des séminaires ou des colloques sur le sujet.

Mireille Asselin dirige la firme Asselin Architecture à L’Assomption. Elle a réalisé plus de 3 000 projets : « Plus jeune, je rêvais d’exercer ce métier quand je jouais avec des briques Lego. Adolescente, j’ai même aidé mon père à construire le chalet familial. »

Selon elle, il est important de faire ce que l’on aime dans la vie et quand on lui parle de la présence des femmes dans l’industrie de la construction, elle note certains progrès au cours des trois dernières décennies : « Quand j’ai commencé ma carrière, il n’y avait pas beaucoup de femmes sur les chantiers. Et même à l’université en architecture. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à s’inscrire dans les facultés d’architecture et je dois dire que je rencontre de plus en plus des femmes peintres, électriciennes, ébénistes, tireuses de joints, poseuses de carreaux de céramique ou pour installer des métaux ouvrés. » Mme Asselin reconnaît cependant qu’il existe certains irritants qui peuvent dissuader les femmes à travailler dans ce milieu. « Les tâches trop physiques qui restent à être facilitées ou mécanisées davantage, et pas juste pour les femmes, mais aussi pour éviter les accidents de travail. Les risques d’accident, la conciliation travail-famille et l’éloignement ont certainement une incidence sur le choix de carrière. Mais les femmes auront toujours leur place pour occuper des postes de gestionnaires, de gérantes de projets, d’estimatrices et d’inspectrices en construction, d’architectes, d’ingénieures…»

Il y quelques années, elle faisait partie des professionnels engagés dans la réalisation du projet de conception intégrée pour la mise à niveau des locaux de Moisson Montréal, une initiative de la CECD (Coalition énergie et construction durable) : « Je retiens de cette expérience que l’on peut tirer des leçons sur l’importance d’engager le plus de gens possible dès le début d’un projet pour que tous puissent apprendre des autres et pour bonifier le projet. Un couvreur m’a expliqué comment c’était difficile de réaliser un parapet particulier dessiné par un architecte. De mon côté, j’ai discuté avec un ouvrier de l’importance de la pose des pare-vapeur et du scellage de joints pour une isolation parfaite, ce qui lui a fait réaliser l’importance de son travail pour la performance du bâtiment. »

Aux jeunes femmes, Mireille Asselin insiste pour leur rappeler le désir d’apprendre et de s’améliorer par une formation adéquate. Et si on lui parle d’intimidation et de sexisme, elle répond : « Vous savez, il y a bien longtemps que je n’ai vu de calendriers de femmes en petite tenue dans les roulottes de chantier et ça ne me manque pas du tout. »

« Je dis souvent que l’architecture, c’est de créer un écrin pour supporter et mettre en valeur les activités des gens. »
« L’industrie s’est adaptée, entre autres, en offrant de plus petites pointures pour les bottes et des casques ajustables, favorisant ainsi l’intégration des femmes. »
Mireille Asselin

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