Les stages d’été : une belle façon d’assurer sa relève !

Michel Couillard
Michel Couillard
Chroniqueur Relations du travail

Bien que la plupart des employeurs réussissent à embaucher un nombre suffisant de travailleurs, il reste difficile de trouver des ressources responsables, motivées et possédant les compétences requises au développement de l’entreprise. Et, lorsque c’est chose faite, il est décevant de les voir partir au profit d’un compétiteur.

Dans ce contexte, une des stratégies porteuses de succès est de s’investir dans le développement de ses ressources. Il y a fort à parier que lorsqu’on agit de la sorte, on favorise la création d’un sentiment d’appartenance et on augmente nos chances de conserver nos gens plus longtemps. Si vous décidez d’emprunter cette avenue, vous devrez revêtir vos habits de prospecteur et vous mettre à la recherche de nouveaux talents.

Chaque été, il vous est proposé d’embaucher des étudiants qui proviennent de l’un des programmes d’études menant aux différents métiers et occupations de votre industrie.

Cette aventure est habituellement très appréciée des étudiants et des employeurs qui y participent. Les étudiants ont ainsi la chance de vivre une véritable expérience dans le métier dans lequel ils ont déjà investi beaucoup de temps d’apprentissage. Pour leur part, les employeurs ont l’opportunité d’apprécier le savoir-faire, l’attitude et les comportements de ces futurs travailleurs.

Au fil des ans, l’ACQ a toujours souligné l’importance des stages d’été pour une industrie comme la nôtre. Lorsque l’on observe ce qui se fait ailleurs, on constate rapidement que le recours aux stagiaires dans la construction en période estivale est monnaie courante au sein de plusieurs industries européennes, dont la France, l’Allemagne et l’Angleterre, pour ne citer que ceux-ci. Le stage est considéré comme un moment clef dans la formation professionnelle d’un individu et une étape cruciale pour les entreprises qui tentent continuellement d’assurer leur relève.

Au Québec, ces stages sont issus d’une consultation des associations patronales et syndicales. Pour l’heure, ils ne sont disponibles que pour certains métiers et occupations et dans un nombre limité de centres de formation professionnelle. Évidemment, l’ACQ milite pour que cette formule soit élargie à l’ensemble des métiers et occupations, et ce, dans tous les centres de formation professionnelle. Toutefois, nous savons que ce ne sera pas le cas cette année.

Il est important de spécifier que si vous souhaitez avoir recours aux services d’un stagiaire, sachez qu’il vous faudra lui fournir une garantie d’emploi de 150 heures et le rémunérer au taux de salaire équivalant à un apprenti de 1re période d’apprentissage.

Afin de permettre aux étudiants de faire un stage, les centres de formation professionnelle qui y participent suspendent leurs activités pendant quelques semaines. La durée de stage est équivalente à cette période d’inactivité. Conséquemment, le certificat de compétence qui sera émis par la CCQ prendra fin au moment où la formation reprendra. Vous ne pourrez compter sur votre stagiaire que lors de cette période. En espérant que vous renouerez vos liens lorsqu’il sera diplômé !

Alors, à vous de tenter l’expérience. Si tel est le cas, nous vous invitons à nous joindre et à nous faire part de votre expérience et de vos commentaires quant à la formule de stage qui prévaut dans notre industrie.

Téléchargez le tableau des métiers et occupations disponibles et les dates de stages [PDF, 11 Ko].

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