Construction : les efforts à faire pour rétablir la confiance

Maintenant que la commission Charbonneau a remis son rapport et que la mise en application de ses recommandations demeure encore incertaine, il faut se demander : quel avenir attend l’industrie de la construction ? Tant d’éléments demeurent malheureusement en suspens : la réduction des délais de paiement, les réclamations à la suite des ordres de changements, la libération des retenues, l’uniformisation des lois et règlements et des conditions générales.

Le printemps sera pour l’industrie de la construction, un moment de réflexion et de mobilisation. Le mois de mai nous propose des rencontres importantes où l’avenir de l’industrie sera au cœur des discussions. D’une part, le 9 mai, l’APCHQ organise un sommet sur la construction et par la suite, le 27 mai, le Conseil du patronat du Québec tiendra un grand forum. Ces deux événements se tiendront avec la participation de toutes les parties prenantes de l’écosystème construction. De multiples propositions sortiront de ces rencontres. L’ACQ y sera présente et jouera un rôle actif lors de ces événements.

Comme vous tous, je souhaite ardemment la fin de la morosité pour l’écosystème de la construction et une reprise des heures travaillées. Je dis oui à l’augmentation de la productivité, à plus d’innovation, à la modernisation, à des moyens pour soutenir les avancées technologiques comme le BIM et à une stratégie industrielle qui rendra tout cela possible. Mais surtout, je dis oui à une plus grande responsabilisation de toutes les parties prenantes de l’écosystème de la construction. L’heure n’est plus à la recherche de responsables du marasme et du déficit de confiance de nos donneurs d’ouvrage, dans lequel nous sommes plongés depuis quelques années, mais à la recherche de solutions.

Heureusement, l’ACQ y travaille depuis un certain temps et nous avons fait nos devoirs en matière d’intégrité et d’éthique. Il fallait une solution assez contraignante pour être crédible auprès du public, mais assez simple pour être applicable par les acteurs de l’industrie. J’estime que nous sommes arrivés à une solution pertinente.

L’ACQ a fait le choix d’une action collective impliquant toutes les parties prenantes. Le dossier avance à bons pas. Des dizaines d’entrepreneurs sont en processus d’implantation du programme Intégrité grâce à notre service d’accompagnement et les donneurs d’ouvrage intéressés sont de plus en plus nombreux. Prochainement, le Conseil de certification de l’industrie de la construction verra le jour de manière officielle.

Pour l’ACQ, le déploiement du programme Intégrité est une étape importante et incontournable, c’est une solution durable pour notre industrie. Nous nous sommes engagés, par respect pour nos clients, le public, mais aussi par rapport à nous-mêmes. Tout le monde a compris que le « business as usual » n’est plus une option.

Le retour aux affaires courantes sans changer nos pratiques n’est pas la réponse à cette crise de confiance que nous tentons de traverser. Il nous faut des outils durables comme le programme Intégrité. Si nous ne tirons pas des leçons du passé, les jours meilleurs pour notre industrie seront bien courts sans réels efforts pour rétablir la confiance.

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