Maison Terrebonne

Photos: Maxime Brouillet

Ce principe est à la genèse de la nouvelle architecture du bâtiment. Le projet fut conçu afin de répondre aux besoins d’une personne vivant seule. Malgré une petite superficie habitable d’à peine 1 500 pieds carrés, la résidence offre des pièces vastes et ouvertes, où la lumière naturelle abonde.

Aujourd’hui composée de trois demi-niveaux, chacun des paliers répond à des fonctions distinctes, permettant d’établir une hiérarchie claire entre les zones intimes et celles communes. Ouvertes l’une sur l’autre, ces différentes zones sont simplement divisées par le seuil que créent les volées d’escalier. Directement accessible de l’abri d’auto et en continuité avec le niveau du sol extérieur se retrouve le premier des trois paliers, intégrant le vestibule ainsi qu’un petit espace bureau. Bien qu’ouverte, cette zone reste en retrait et dissimulée des espaces de vie du niveau supérieur. Une fois arrivé dans l’axe de l’escalier menant au second palier, on fait face à une large baie vitrée cadrant le boisé arrière. À l’interstice entre tous ces paliers, un volume pur et cubique crée naturellement l’intimité entre les zones et autour duquel gravite la circulation. L’effet de bloc est renforcé par un détachement du plafond, permettant à la fois une fluidité du regard et la circulation de la lumière naturelle.

La Maison Terrebonne prend place sur un vaste terrain généreusement boisé.

L’escalier et la coursive menant vers la suite privée de la propriétaire, située au niveau supérieur, se glissent à l’arrière de ce volume central, tout en offrant une vue magnifique vers les paliers inférieurs. À l’intérieur du cube se camoufle une salle de bain minimaliste et épurée, sans porte, où seule la configuration des cloisons préserve l’intimité. L’espace entre le haut des murs et le plafond baigne la pièce d’une lumière diffuse et crée une atmosphère apaisante empreinte de calme, évoluant selon l’heure du jour. De l’intérieur, plancher et cloisons sont entièrement recouverts d’une mosaïque de pâte de verre blanc perle. D’un blanc immaculé, la pièce est simplement meublée de deux blocs minimalistes : le bain et le meuble-lavabo. Afin d’accentuer l’aspect monolithique du meuble, les portes et tiroirs au fini lisse et mat ont été disposés de part et d’autre de manière à éviter les divisions à l’avant, tandis qu’au-dessus, le lavabo en Corian est moulé à même le comptoir. Un mince coup-de-pied détache le meuble du sol et procure à la salle de bain une impression d’espace et de légèreté.

Tout au fond se niche la chambre, partiellement ouverte vers les espaces de vie. Par souci d’intimité, les fenêtres avant forment de longs bandeaux. À l’arrière, la chambre se prolonge vers le boisé par une loggia extérieure, où murs et plafond s’alignent parfaitement avec l’intérieur, cadrant la perspective sur le paysage.

De l’intérieur, la maison s’ouvre complètement à la nature pour offrir aux occupants des vues sur un tableau en constante évolution. La blancheur des espaces intérieurs joue le rôle de canevas, accueillant les couleurs du paysage extérieur au fil des saisons, permettant d’expérimenter autrement les lieux de vie continuellement changeants. L’ambiance créée par l’amalgame sobre de matériaux et textures confère à la maison une beauté intemporelle.

De l’intérieur, la maison s’ouvre complètement à la nature pour offrir aux occupants des vues sur un tableau en constante évolution.

L’extérieur est entièrement revêtu de clin de cèdre de l’est laissé naturel, qui grisaillera avec le temps afin de s’estomper et s’apparenter d’avantage à l’écorce des arbres environnants. De simples ouvertures, entourées de cadres noirs, ponctuent le volume minimaliste de la maison. Donnant l’impression d’avoir été évidé, l’ancien garage a fait place à un espace de stationnement couvert et traversant. Cette perforation crée une transparence qui, tout comme les grandes ouvertures, laisse toute la place à la nature.

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