La domotique à la portée de tous

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Photo : ACQ

Il n’y a pas si longtemps encore, la domotique était considérée comme une curiosité, voire un gadget réservé aux mieux nantis. Mais la donne a changé depuis les cinq dernières années. En fait, cette technologie est devenue un incontournable dans le secteur de l’habitation résidentielle. Ceux qui y travaillent auraient intérêt à en considérer les vertus. Passée de la fiction à la réalité, elle est bel et bien là pour rester.

« De nos jours, cette technologie est une plus-value et une nécessité. À preuve, depuis 2008, son taux de pénétration a augmenté d’environ 15 % à 20 % dans le secteur résidentiel », lance Jean-Pierre Desjardins, directeur domotique chez Franklin Empire, une entreprise qui fournit divers produits et composantes propres à la domotique. Cette émergence est corroborée par Yves Turcotte, enseignant en électricité à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys.

La génération montante des électriciens a largement contribué à son essor, car sur le terrain, elle n’hésite pas en vanter les attributs. « Il faut dire que le module de 120 heures consacrées à la domotique, qui fait partie du cours en électricité que nous donnons, est l’un des préférés des étudiants », confirme Yves Turcotte. Il propose plusieurs volets, dont la téléphonie, l’intercommunication, les caméras de surveillance, l’alarme intrusion et incendie. Les étudiants doivent également apprendre comment programmer ces systèmes au moyen d’un ordinateur. Ils peuvent en établir les paramètres sur place ou à distance.

La domotique : une déferlante

article-domatiqueLa domotique est une matière attrayante, comprise et maîtrisée par les jeunes électriciens. Les premiers acheteurs de maisons ou de condos en sont tout aussi friands. Âgés de la vingtaine ou de la jeune trentaine, ils démontrent un appétit sans limites pour les nouvelles technologies. Quant aux acquéreurs qui en sont à leur troisième ou quatrième propriété, ils carburent eux aussi à la domotique. Les maîtres électriciens qui sont là depuis une vingtaine d’années n’ont pas le choix de s’ajuster. « S’ils n’ont pas pris le virage de cette technologie, c’est elle qui viendra à eux », résume Jean-Pierre Desjardins.

« La domotique est dorénavant à la portée de tous », de dire Jean-Pierre Desjardins, dont l’entreprise pour laquelle il travaille offre également des services d’accompagnement auprès d’entrepreneurs électriciens désirant parfaire leurs connaissances, et même aux néophytes, en raison d’une demande accrue pour la domotique. Franklin Empire dispose des ressources et d’une équipe capables de les encadrer adéquatement. À l’issue des formations données, les candidats seront beaucoup plus familiers avec la réalité du marché propre à cette technologie. Ils pourront en outre mieux composer avec les produits requis dans leurs projets et auront en poche une formation technique complémentaire à celle donnée en centre de formation professionnelle.

« Nous contribuons à accroître leurs compétences sur le terrain, dans un environnement propice à l’apprentissage, pour tout ce qui touche l’installation et la programmation des composantes associées à la domotique », de dire Jean-Pierre Desjardins. Franklin Empire mise entre autres sur des formations de certification. Les personnes qui s’en prévaudront seront, dès lors, qualifiées et autorisées à installer les produits spécifiques à tel ou tel fabricant. Parmi ces produits figurent des interrupteurs, des thermostats et des détecteurs de mouvements sans fil. Depuis les trois dernières années, cette entreprise donne aussi une formation « supplémentaire » qui est axée sur l’utilisation des appareils de contrôle, par exemple, en matière de gestion d’accès aux bâtiments, de caméras de surveillance et d’intercommunication. Ces contrôles permettent d’établir les paramètres désirés pour tout faire fonctionner.

Curieux et passionné

Patryck Blondin est l’un des précurseurs de la domotique parmi les gens de sa génération. Âgé de 42 ans, maître électricien et propriétaire d’une PME (Blontech), il saisit les opportunités offertes par cette technologie depuis les 15 dernières années. Patryck Blondin a appris sur le « tas », comme dirait l’autre et a fait confiance à sa débrouillardise. « Je suis curieux de nature et lis beaucoup sur le sujet. Mon expertise a également été acquise auprès de fournisseurs en domotique », affirme-t-il.

Selon lui, il ne fait aucun doute que cette technologie prend du galon dans le secteur résidentiel. Appelé à travailler avec des constructeurs de condos et de maisons, il propose aux acheteurs des systèmes de base ou personnalisés. « S’ils n’ont pas tous le réflexe d’en faire la demande, ils se montrent toutefois très ouverts à s’en prévaloir, une fois qu’on leur a expliqué les multiples possibilités qu’offre la domotique », d’ajouter Patryck Blondin.

Optimiser les systèmes électroniques

Au moment de se faire construire une résidence, bon nombre de consommateurs optent instinctivement pour un système d’alarme. Pour quelques milliers de dollars de plus, « ils pourront en activer les fonctionnalités chez eux ou à distance, au moyen d’une tablette ou d’un téléphone intelligent, ce qui inclut aussi le chauffage et l’éclairage », d’ajouter Patryck Blondin. Et pourquoi pas aussi les composantes dédiées aux systèmes audiovisuels, ainsi que la climatisation, pour ne nommer que ces options supplémentaires, dans le cas où un acheteur souhaiterait aller plus loin que la domotique de base. Cette technologie ne représente qu’une petite portion du chiffre d’affaires de cet électricien. N’empêche, il en serait tout autrement s’il en faisait la promotion à grande échelle.

La présence de la domotique pourrait très bien s’accélérer au cours des prochaines années. De plus en plus d’entrepreneurs le comprennent. Naguère considérée comme futuriste, elle fera éventuellement partie du quotidien des constructeurs résidentiels. Bienheureux ceux qui sauront en profiter.

La Commission de la construction du Québec (CCQ) développe et organise des activités de perfectionnement afin de répondre aux besoins changeants dans cette industrie. Les électriciens, tout autant que les spécialistes en installation de systèmes de sécurité, figurent parmi ceux qui doivent se perfectionner sur des thèmes novateurs, par exemple la domotique et le câblage structuré. Dans ces créneaux d’activités, la CCQ a mis sur pied différents types d’activités de perfectionnement. On peut les consulter sur le portail de la CCQ (ccq.org).


Beaucoup plus avancés que nous en ce qui a trait à la domotique, les propriétaires résidentiels américains et européens sont nombreux à s’en prévaloir, notamment afin de réduire leur consommation d’énergie. Toutefois, le Québec compte un nombre accru de maisons dites « écologiques », dont les propriétaires feront éventuellement usage de la domotique pour accroître leur efficacité énergétique.


La Loi 88 sur la sécurité précise que toute personne physique qui exerce une activité de sécurité privée, au Québec, doit être titulaire d'un permis d'agent. En outre, que toute personne qui exploite une entreprise offrant une activité de sécurité privée «doit être titulaire d'un permis d'agence de la catégorie pertinente à l'activité offerte».

La Loi sur la sécurité privée s'applique aux six secteurs d'activités suivants :

  • Gardiennage
  • Investigation
  • Serrurerie
  • Systèmes électroniques de sécurité
  • Convoyage de biens de valeur
  • Service-conseil en sécurité.

Source : Bureau de la sécurité privée (BSP).

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