Pénurie de main-d'œuvre : un outil pour vous aider à y faire face

Pénurie de main-d'œuvre : un outil pour vous aider à y faire face
Jean-Francois Arbour
Jean-Francois Arbour
Chroniqueur actualités

On ne peut surestimer l’impact de la pénurie de main-d’œuvre, un obstacle non seulement au développement de notre industrie, mais également à la croissance de tout le Québec.

Au cours du 3e trimestre de 2023, la situation s’est avérée critique avec plus de 12 000 postes vacants, bien que cela représente une légère amélioration par rapport aux 17 000 postes vacants enregistrés l’année précédente.

Ce défi persistant entrave non seulement l’avancement de l’industrie de la construction, mais met également en danger le progrès global du Québec, en particulier avec plus de 150 milliards de projets inscrits au Plan québécois des infrastructures et les besoins accrus liés au plan d’action d’Hydro-Québec nécessitant plus de 35 000 travailleurs de la construction. La nécessité de construire de nouvelles unités d’habitation dans toutes les régions du Québec renforce davantage notre besoin de main-d’œuvre.

L'édition spéciale de Construire se présente comme un outil essentiel pour les entrepreneurs en construction. Son objectif est de fournir des solutions concrètes pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre généralisée dans tous les secteurs économiques du Québec.

À travers ces pages, nous aspirons à vous offrir une multitude de pistes pour rendre votre entreprise plus attractive pour les travailleurs et diversifier votre main-d’œuvre. Structuré en quatre sections axées sur les jeunes, les femmes, les travailleurs des communautés culturelles, ainsi que les travailleurs étrangers, ce magazine offre des statistiques, des informations pertinentes, des portraits inspirants de travailleurs et d’entreprises engagées dans ces démarches inclusives. En outre, chaque section met en avant des programmes, tant provinciaux que fédéraux, à la disposition des entrepreneurs pour faciliter ces recrutements diversifiés.

Dans le contexte actuel, la modernisation de notre industrie devient une nécessité cruciale. Notre retard de productivité de près de 10 % par rapport à l’Ontario souligne l’urgence d’agir. Une partie significative de cet écart s’explique par la lourdeur réglementaire et administrative, notamment le cloisonnement des métiers et les restrictions de mobilité entre les régions.

Repenser nos méthodes de travail et adopter des pratiques plus efficientes est incontournable. La modernisation va au-delà de l’intégration de nouvelles technologies : elle implique également de libérer le potentiel de nos travailleurs, de faciliter la mobilité régionale et d’encourager les meilleures pratiques.

La flexibilité dans l’exercice des métiers, la formation continue et la démocratisation des outils technologiques peuvent contribuer à accroître la productivité et à rendre notre secteur plus attractif pour de nouveaux talents.

La mobilité des travailleurs entre les régions est un élément clé dans cette transformation. En assouplissant les contraintes réglementaires, nous pouvons favoriser une répartition plus équitable de la main-d’œuvre sur le territoire québécois, répondant ainsi plus efficacement aux besoins des chantiers et réduisant les délais et les coûts associés.

En conclusion, la pénurie de main-d’œuvre dans la construction au Québec est un défi complexe, mais elle représente aussi une opportunité de repenser et de moderniser notre industrie. En travaillant de concert avec toutes les parties prenantes de l’industrie, en adoptant des pratiques novatrices et en levant les obstacles réglementaires, nous pourrons surmonter ces défis et assurer un avenir prospère pour la construction au Québec. Dans cet optique, cette édition spéciale de Construire se veut une ressource inestimable pour guider notre secteur vers des horizons plus prometteurs.

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