L’industrie de la construction au Québec

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L’industrie de la construction regroupe 200 000 travailleurs, génère 300 000 emplois directs et compte 26 000 employeurs. Les usines, les tours de bureaux, les écoles, les hôpitaux, les tours de condos ou même les maisons unifamiliales ont toutes été construites par des travailleurs et des travailleuses du secteur de la construction.

Au cours des trois dernières années, le secteur de la construction au Québec a affiché une tendance à la hausse marquée par des niveaux d'activité records en termes d'heures travaillées. En 2022, le total des heures travaillées a atteint 210,2 millions, représentant une augmentation de 7,0 % par rapport à l'année précédente (2021) et de 35,6 % par rapport à 2019.

De plus, avec l’annonce par le gouvernement provincial d’investissements publics de l’ordre de 150 milliards de dollars pour les 10 prochaines années et la construction d’habitations, qui selon une étude de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)1, devrait s’élever à pas moins de 143 333 habitations par année d’ici 2030 (ce qui représente 104 433 mises en chantiers de plus que ce qui a été construit au Québec en 2024 selon la SCHL), l’industrie de la construction est en pleine effervescence.

L’industrie de la construction en chiffre, c’est :

  • 200 000 travailleurs
  • 300 000 emplois directs
  • 26 000 employeurs

L’industrie de la construction est divisée en 4 secteurs, soit le secteur institutionnel-commercial (édifices de bureaux, hôpitaux, écoles, centres commerciaux, tour à condos, etc.), le secteur industriel (usines de produits alimentaires, de produits de plastique, de textile, etc.), le secteur génie civil et voirie (construction de routes, de ponts, de barrages, etc.) et le secteur résidentiel (maisons unifamiliales, duplex, triplex, etc.). 

Une relève très recherchée

Selon une analyse publiée par la Commission de la construction du Québec (CCQ)2, des besoins de relève importants pour presque l’ensemble des métiers et occupations à moyen terme sont anticipés. De plus, dans plusieurs métiers, le nombre de diplômés n’est pas suffisant actuellement pour combler les besoins des chantiers. À moyen terme, l’industrie aura des besoins annuels d’environ 16 000 personnes d’ici à 2027, en moyenne.

Dans l’ensemble, les perspectives professionnelles dans l’industrie de la construction sont excellentes; l’activité sur les chantiers demeurera importante, la disponibilité actuelle des travailleurs est faible et un vieillissement plus marqué touche aussi quelques métiers. Entre autres, les perspectives professionnelles sont excellentes pour les briqueteurs-maçons, les carreleurs, les charpentiers-menuisiers, les cimentiers-applicateurs, les couvreurs, les installateurs de systèmes de sécurité, les monteurs-assembleurs, les ferblantiers, les monteurs-mécaniciens vitriers, les opérateurs d’équipement lourd, les peintres et plâtriers, les poseurs de revêtements souples et intérieurs.

Une carrière en construction

Comment obtenir un certificat de compétence pour devenir un travailleur dans l’un des 25 métiers ou occupations de l’industrie de la construction ?

Pour un bon départ et apprendre un métier, il faut s’inscrire dans un centre de formation professionnelle afin obtenir un diplôme dans l’un des 25 métiers menant à l’industrie de la construction. Les DEP ont une durée variant de 630 heures à 1 800 heures selon le métier. Les heures effectuées durant la formation seront reconnues dans le carnet d’apprentissage de la personne qui suit la formation à la valeur de 1,5 heure pour chaque heure de cours suivie afin de lui permettre d’atteindre plus rapidement le statut de compagnon.

À la suite du DEP complété pour obtenir son certificat de compétence apprenti, la personne a besoin d’une garantie emploi d'au moins 150 heures sur au moins 3 mois d’un employeur de la construction (pas exigée aux femmes) et payer des frais de 100 $.

Il y a d’autres façon d’entrer dans l’industrie de la construction :

  • Reconnaissance de l’expérience
  • Ouverture des bassins
  • Conditions particulières pour les femmes

Dans tous les cas, il faut suivre le cours de Santé et sécurité générale sur les chantiers de construction (ASP).

L’industrie de la construction regorge de possibilités de carrière prometteuse. Chacun peut y trouver le métier correspondant à son profil. Les métiers de la construction sont encore trop peu connus ou, sinon, mal connus. Par exemple, dans plusieurs régions, il y a un manque flagrant de briqueteuses-maçonnes et briqueteurs-maçons, des calorifugeuses et calorifugeurs, des carreleuses et carreleurs et bien d’autres métiers. Ces métiers spécialisés gagnent à être connus, car ils donnent de belles perspectives d’emplois et d’excellentes conditions de travail. La majorité des métiers sont actifs tout au long de l’année et ne sont plus seulement saisonniers.

L’industrie de la construction est un secteur d’activité important au Québec, tant d’un point de vue économique que de celui des emplois qu’elle génère. Cette activité économique nécessite la contribution de nombreux intervenants tels que architectes, ingénieurs, fournisseurs de matériaux, travailleurs et entrepreneurs qui, ensemble, font équipe pour construire le Québec de demain.

Mentionnons que cet article a aussi été publié dans le bulletin de liaison sur la régionalisation de l'immigration, publié par l’organisme Emplois en région. Ce bulletin s’adresse aux professionnels qui interagissent de près ou de loin avec les personnes immigrantes à l’extérieur de la région métropolitaine de Montréal provenant des secteurs communautaire, municipal, institutionnel et privé.

1. INFORMATIONS SUR LE MARCHÉ DE L’HABITATION - PÉNURIE DE LOGEMENTS AU CANADA : ESTIMATION DES BESOINS POUR RÉSOUDRE LA CRISE DE L'ABORDABILITÉ DU LOGEMENT AU CANADA D'ICI 2030 (CMHC-SCHL.GC.CA).
2.PERSPECTIVES RÉGIONALES DANS L’INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION 2023-2027

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