Les pistes de solutions de Pierre Pomerleau

Pierre Pomerleau
Photo - Pomerleau

Conférencier invité par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le président-directeur général de Pomerleau, Pierre Pomerleau, a énuméré des pistes de solutions envisageables pour l’avenir de l’industrie québécoise de la construction.

Selon lui, les entreprises doivent se remettre à investir dans la technologie : « On ne peut pas se permettre un retard technologique parce que notre compétitivité en dépend. On a tout ce qu’il faut au Québec pour devenir les champions mondiaux de ce virage technologique. » En 2014, 74 % des projets de Pomerleau ont été modalisés en partie ou en entier, et en 2015, chaque nouveau projet en fera l’objet.

« On ne peut pas se permettre un retard technologique parce que notre compétitivité en dépend. On a tout ce qu’il faut au Québec pour devenir les champions mondiaux de ce virage technologique. »

Il a aussi critiqué les doctrines dans les modes de réalisation des projets : « Le Canada est maintenant un leader en modes alternatifs de réalisation. Les PPP (partenariats publics-privés) sont de plus en plus populaires. Les Américains nous regardent et commencent à faire comme nous. » Il a félicité le gouvernement d’avoir créé la Société québécoise des infrastructures (SQI) et il croit qu’on doit laisser cet organisme choisir le mode de réalisation optimal selon les impératifs d’un projet.

En plus de proposer la création d’un « Buy Québec – Buy Canadian Act » pour favoriser le développement économique et la réussite, il est convaincu de la nécessité de redonner la responsabilité et l’imputabilité aux décideurs : « Il faut leur redonner le pouvoir de prendre des décisions rapides sur les chantiers et remettre les pendules au centre. »

L’une de ses recommandations concernait la mise en place du « Prompt Payment Act », saluant la mise sur pied de la Coalition contre les retards de paiement dans la construction. « Cette initiative, qui regroupe presque toutes les associations de notre industrie, prouve qu’elles peuvent et doivent travailler ensemble. »

Finalement, il a invité les acteurs de la construction – les quelque 60 000 ingénieurs et les 250 000 travailleurs à afficher leur fierté. « J’aimerais proposer que nous organisions un Sommet de la construction et du génie au Québec », a-t-il dit, invitant même la PDG de la Commission de la construction du Québec, Mme Diane Lemieux, et Claude Décary, président de la nouvelle l’AFG (Association des firmes de génie- conseil - Québec (anciennement AICQ) à s’occuper d’un tel mandat.

Initiatives positives et conscience collective

Pour le grand patron de Pomerleau, les mauvais jours qu’a connus l’industrie de la construction sont maintenant choses du passé. Il a cité les nombreuses initiatives positives comme la création de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), la Loi 1 sur l’intégrité en matière de contrats publics, le certificat de bonne conduite de l’Autorité des marchés financiers et, bien sûr, la Commission Charbonneau. Il a parlé d’une conscience collective et d’un réveil au sein des dirigeants. « La plupart des entreprises dans notre secteur ont maintenant un code d’éthique et Pomerleau n’y fait pas exception. Les donneurs d’ouvrage ont revu leurs systèmes de surveillance. L’intégrité est omniprésente et la délation interne est encouragée. Quant à la Loi 26, visant la récupération de sommes payées injustement à la suite de fraudes ou de manœuvres illégales dans les contrats publics, elle permettra de récupérer une partie des pertes dues à la collusion. »

Comme tous les observateurs de l’actualité, il attend les recommandations de la juge France Charbonneau cet automne. « Elle a sûrement d’autres recommandations pour guider notre industrie. »

Pomerleau
Des chiffres impressionnants
  • 4 000 employés par jour sur les chantiers
  • 10 000 à 15 000 employés par jour avec les sous-traitants
  • 40 000 à 50 000 personnes sur les chantiers par année

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