Investissements publics : les travaux institutionnels délaissés ?

Jean-Philippe Cliche
Jean-Philippe Cliche
Chroniqueur Actualités

Si les années 2011 à 2015 ont été marquées par de grands travaux dans le secteur institutionnel, tout porte à croire que les années 2016 à 2020 seront celles des grands chantiers de génie civil et voirie au Québec.

En effet, les grands chantiers de bâtiments institutionnels tels que la réfection de l’hôpital Sainte-Justine, de l’Hôpital général juif, du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, du Centre hospitalier de l’Université Laval, du Centre universitaire de santé McGill et même celui du Centre hospitalier de l’Université de Montréal sont pour la plupart terminés ou à un stade avancé. Bien qu’il y ait toujours des travaux institutionnels importants en cours dans la province, il semble bien que cette ère soit maintenant révolue.

En effet, les grands chantiers de bâtiments institutionnels tels que la réfection de l’hôpital Sainte-Justine, de l’Hôpital général juif, du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, du Centre hospitalier de l’Université Laval, du Centre universitaire de santé McGill et même celui du Centre hospitalier de l’Université de Montréal sont pour la plupart terminés ou à un stade avancé. Bien qu’il y ait toujours des travaux institutionnels importants en cours dans la province, ilDestruction et reconstruction de l’échangeur Turcot et de l’autoroute Bonaventure, érection du nouveau pont Champlain, réaménagement de l’échangeur de l’autoroute 40 et 73 à Québec, prolongement de l’autoroute 73 en Beauce, les grands chantiers routiers sont légion au Québec. Le graphique ci-dessous illustre l’évolution des investissements en constructions publiques au Québec, de 2007 à 2016.semble bien que cette ère soit maintenant révolue.

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Comme nous pouvons le constater, il y a eu une hausse importante des investissements publics de 2007 à 2012, autant dans le secteur du génie civil et de la voirie que dans le secteur institutionnel. On constate par la suite un ralentissement marqué dans le secteur du génie civil et de la voirie, alors que le secteur institutionnel est demeuré à des niveaux relativement élevés. Par contre, tout indique que l’année 2016 sera la première année d’une nouvelle tendance où les investissements publics se feront davantage dans les routes, les ponts, les aqueducs et les lignes de transport d’électricité. En plus de ces projets publics, d’autres projets privés d’envergure pourraient voir le jour, tels que des projets d’oléoducs et les systèmes de trains légers sur rail par exemple. Ceci devrait faire augmenter les dépenses d’immobilisation dans le secteur du génie civil et de la voirie au cours des prochaines années.

De l’autre côté du spectre, bien des économistes anticipent un ralentissement des investissements dans le secteur institutionnel. Évidemment, les gouvernements, autant aux niveaux fédéral que provincial ainsi que les municipalités détiennent des enveloppes d’investissements, et si davantage d’argent est consacré aux investissements mentionnés plus haut, moins d’argent pourra être consacré aux bâtiments institutionnels. D’ailleurs, le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2016-2026 indique qu’il y aura une réduction annuelle des investissements en éducation de près de 900 millions de dollars entre l’année budgétaire actuelle (2016-2017) du gouvernement provincial et l’année 2019-2020. Ceci aura certainement des conséquences dans le secteur, car l’éducation est le deuxième poste d’investissement institutionnel en importance, tout juste derrière le secteur de la santé.

Le gouvernement provincial a chiffré le déficit d’entretien des infrastructures gouvernementales dans le PQI 2015-2025. Excluant le secteur de la santé qui n’a pas été chiffré, le déficit atteignait 15,1 milliards de dollars. Il ne fait aucun doute que les écoles, les hôpitaux et d’autres édifices gouvernementaux sont vieillissants dans la province et une diminution de l’enveloppe attribuable à ces postes d’investissement ne ferait qu’aggraver la situation. Nous ne remettrons pas en doute les décisions d’investissements que les gouvernements font à l’heure actuelle, puisqu’ils étaient sans aucun doute urgents. Cependant, il est clair que les édifices publics sont tout aussi importants pour notre économie actuelle et future et il est primordial d’y investir.

SAVIEZ-VOUS QUE…

Dans les 10 prochaines années, le promoteur Devimco prévoit construire plus de 3 millions de pieds carrés (1,2 milliard de dollars) de bâtiments en tout genre tout près du quartier DIX30.

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