Passivhaus ou maison passive

Viviane Dorion
Viviane Dorion
Chroniqueur Actualités

La norme Passivhaus, développée en Allemagne en 1990, est l’une des normes les plus difficiles à atteindre. Cette certification permet d’économiser plus de 80 % de l’énergie normalement utilisée pour le chauffage ou la climatisation d’un bâtiment. Comment est-ce possible surtout en climat nordique ?

C’est possible grâce à l’énergie solaire, aux gains passifs et bien sûr, à une construction hyper-performante.

Bien implantée en Europe, la certification Passivhaus progresse tranquillement en Amérique du Nord. Le principal obstacle à la progression de Passivhaus au Canada étant notre climat rigoureux.

Les maisons Passivhaus misent sur l’orientation des façades, la ventilation naturelle, l’accumulation d’énergie thermique et les ombrages naturels. Mais par-dessus tout, Passivhaus exige des standards élevés en ce qui a trait à la construction.

Afin d’obtenir la certification Passivhaus, Écohabitation souligne qu’une attention particulière doit être de mise pour les six principes suivants :

  1. Une isolation thermique des parois très élevée et des fenêtres de très grande qualité
  2. La suppression des ponts thermiques
  3. Une excellente étanchéité à l’air
  4. Une ventilation double flux avec récupération de chaleur
  5. Une captation optimisée (mais passive) de l’énergie solaire et des calories du sol (chaleur provenant du sol)
  6. Une consommation d’énergie limitée pour les appareils ménagers.

Un bâtiment certifié Passivhaus sera un bâtiment où :

  • La consommation d’énergie sera minimale grâce à une enveloppe très bien isolée, exempte de pont thermique avec des portes et fenêtres performantes
  • Des gains énergétiques seront maximisés par l’emplacement et l’orientation du bâtiment, des fenêtres ainsi que des matériaux pouvant emmagasiner la masse thermique
  • L’efficacité des systèmes offrira un confort et une réduction de la demande en énergie.

Avec une certification Passivhaus, les besoins en énergie du bâtiment seront inférieurs ou égaux à 15 kWh/m2, et les besoins totaux en énergie (électroménagers inclus) seront quant à eux inférieurs ou égaux à
120 kWh/m2 (également par an). Cela équivaut à une réduction de plus de 80 % par rapport à un bâtiment construit selon le Code de construction du Québec.

Malheureusement, l’une des principales critiques concernant la certification Passivhaus est que celle-ci véhicule des standards élevés en ce qui a trait à l’efficacité énergétique sans pour autant imposer un minimum d’exigence concernant l’aspect écologique, équitable et durable des produits et matériaux à privilégier lors de la construction.

La double certification – Passivhaus et LEED – pourrait être une solution intéressante. En effet, LEED qui promeut et stimule la construction durable et Passivhaus qui impose des standards élevés en matière d’efficacité énergétique !

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