Budget provincial 2019-2020 : de bonnes années à venir

Budget provincial 2019-2020 : de bonnes années à venir
Jean-Philippe Cliche
Jean-Philippe Cliche
Chroniqueur Actualités

Le premier budget du gouvernement caquiste a été déposé le 21 mars dernier. Voici un bref compte-rendu des mesures qu’il contient.

Hausse des investissements dans le Plan québécois des infrastructures

Le dernier budget du gouvernement libéral prévoyait des investissements de 100,4 milliards de dollars sur 10 ans dans le Plan québécois des infrastructures, un plan qui contient l’ensemble des investissements en construction du gouvernement provincial. Cette année, le gouvernement de la CAQ fait passer les investissements à 115,4 milliards, une hausse de 15 milliards sur 10 ans, dont 900 millions de dollars additionnels dès cette année, et un autre 900 millions l’an prochain.

Puisqu’une partie importante de cette hausse sera consacrée aux écoles, l’Association de la construction du Québec a recommandé au gouvernement de s’assoir avec les commissions scolaires afin de discuter de la planification des travaux dans ces établissements. En fait, il semble évident qu’une hausse des travaux de rénovation et d’agrandissement dans les écoles ne pourra s’effectuer uniquement lors de la période estivale, puisqu’il deviendra impossible pour les entrepreneurs de répondre à la demande et de trouver de la main-d’oeuvre qualifiée pour effectuer les travaux. Nous avons donc recommandé de prévoir un étalement des travaux dans le temps. Ceci favorisera la qualité d’exécution des travaux et diminuera les prix.

Augmentation du bassin de main-d'oeuvre disponible

Mise en oeuvre d'un nouveau parcours personnalisé pour accompagner les personnes immigrantes tout au long de leur processus d'intégration à la société québécoise, stratégie nationale pour l'intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées, crédit d'impôt pour la prolongation de carrière des travailleurs de 60 ans ou plus et réduction des charges sur la masse salariale des PME qui embauchent des travailleurs de 60 ans ou plus, les mesures gouvernementales afin d’augmenter le bassin de travailleurs sont multiples.

À terme, le gouvernement croit que nous pourrions ajouter près de 90 000 travailleurs à l’économie québécoise avec ces mesures, ce qui aurait un effet certain sur la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit entre autres dans l’industrie de la construction. Certaines de ces mesures pourraient être utiles pour les besoins de main-d’oeuvre en chantier, et certaines autres pour les besoins hors chantiers, qui sont tout aussi importants.

Secteur résidentiel : fin de RénoVert et hausse du RAP

Bien que nous sommes perplexes face à la fin du crédit d'impôt RénoVert, il faut tout de même mentionner qu’il existe d'autres programmes afin d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments résidentiels. Les programmes Chauffez vert, Rénoclimat, Novoclimat et Éconologis peuvent palier en partie la perte de RénoVert.

Autre nouvelle qui touche les consommateurs du secteur résidentiel, la hausse du régime d’accession à la propriété, qui passe de 25 000 $ à 35 000 $. Cette initiative, qui se trouvait dans le budget fédéral déposé mardi le 19 mars 2019, servira les premiers acheteurs de propriété qui avaient du mal à accumuler l’argent nécessaire à la mise de fonds nécessaire à leur achat.

L'amélioration des technologies dans l'industrie de la construction

L'élargissement du programme Audit industrie 4.0 à davantage de secteurs de l'économie est une bonne nouvelle pour l'industrie de la construction. Ce programme permet de mesurer la maturité numérique d'une entreprise et
d'élaborer un plan de transformation numérique en tenant compte de ses enjeux stratégiques et opérationnels. De plus, le programme ESSOR qui soutient les entreprises dans leur financement d'immobilisations et d'équipements
permettant d'augmenter leur productivité ou leur production pourrait être élargi aux entreprises en construction.

LE SAVIEZ-VOUS?
À 46,1 % du PIB au 31 mars 2019, le poids de la dette brute du Québec est à son plus bas en plus de 20 ans. L’objectif de réduction de la dette brute à 45 % du PIB sera atteint en 2020-2021.

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