Ne pas avoir peur et oser !

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Rien n’est impossible pour Tanya Frangetti. Fonceuse et passionnée, cette maman de deux jeunes enfants réussit à concilier son travail de cimentière et sa vie familiale grâce à une planification réglée au quart de tour.
Tanya Frangetti, cimentière, Construction Aisance

Tanya n’a jamais envisagé de faire de longues études. Elle cherchait un métier physique qui lui permettrait de travailler à l’extérieur. Au cours de sa formation en réalisation d'aménagements paysagers, elle a adoré les modules portant sur le ciment et la machinerie lourde. « Lors de mon premier emploi en construction, j’ai eu la chance de travailler pour Gaëtan Godard. Ce dernier m’a formée et m’a tout appris du métier de cimentière. Pendant quatre ans, avant d’avoir des enfants, j’ai travaillé comme cimentière l’été et effectué des déneigements l’hiver. »

Le béton, plus qu'une passion

Pour Tanya, manipuler le béton, c’est un art ! Son esprit artistique est maintenant fort développé depuis ses débuts dans l’industrie de la construction en 2012. « Le coulage du béton doit être réalisé avec un maximum de rigueur. Je n’ai pas le droit à l’erreur. La température extérieure a aussi un impact direct sur mon travail », explique-t-elle.

Malgré un arrêt de travail de deux ans et demi pour fonder sa famille, Tanya a réussi à compléter 4 000 heures afin d’être admise à l’examen de qualification provinciale. Elle éprouve une grande fierté d’avoir obtenu son certificat de compétence-compagnon en septembre 2019.

« J’adore mon métier. Du béton, j’en mange ! Je ne vois pas mes journées passer. Quand je complète un projet toute seule, je trouve cela très gratifiant. Les gens s’arrêtent parfois pour me donner des compliments. Ils nous trouvent vaillants, mes collègues et moi, de travailler dans des conditions extérieures pas toujours évidentes », continue-t-elle.

 Bien que son conjoint travaille lui aussi en construction, la conciliation travail-famille n’est pas toujours de tout repos. La jeune maman se débrouille toutefois plutôt bien. « Pour la vie familiale, c’est pratique que mon conjoint et moi ayons les mêmes congés. Mais cela n’empêche pas que je sois tout le temps à la course. J’habite dans les Laurentides et la plupart de mes chantiers sont à Montréal et ses environs. J’ai donc choisi ma garderie en conséquence. Mes patrons ont aussi été compréhensifs et ont accepté d’adapter mon horaire. Avoir des patrons en or facilite grandement mon quotidien. »

Tracer son chemin sur les chantiers

Depuis les dernières années, les mentalités à l’égard de la place des femmes dans la construction ont évolué, selon Tanya. Elle soutient que des actions concrètes ont facilité l’intégration des femmes sur les chantiers : « Des ressources ont été mises en place pour contrer l’intimidation et les gars le savent. On ne verrait plus, à mon avis, un homme qui remplit de béton les bottes de travail d’une femme. L’évolution de l’industrie a également permis d’instaurer tranquillement un climat de respect sur les chantiers ».

Pour prendre sa place dans un milieu à prédominance masculine, Tanya conseille d’avoir la réplique facile, de rire avec ses collègues masculins et de ne pas trop s’en faire. « Mes collègues sont à l’écoute et veulent m’aider. Quand j’accomplis mal une tâche, ils sont francs et directs, mais je sais à quoi m’en tenir. » 

 Finalement, que dirait-elle à une femme qui aimerait travailler en construction ? « Quand on le veut, on peut. Elle ne doit pas s’arrêter au jugement ou aux commentaires de son entourage. Elle ne perd rien d’essayer et cela vaut tellement la peine. »

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