Des masques jetables transformés en matériaux de construction

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Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS, en partenariat avec l’Université de Sherbrooke, CRB Innovations et MGA Environnement, amorce un projet pilote de récupération des masques de procédure qui favorisera l’économie circulaire régionale, tout en s’inscrivant dans une démarche de développement durable.

La solution que proposent les deux PME consiste à transformer les équipements de protection individuelle (ÉPI) et d'autres rebuts similaires en un matériau composite compact aux utilisations diverses.

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 10 février dernier, M. Martin Gagnon, responsable du projet chez MGA Environnement, a présenté des rondelles dont la composition est faite à 65 % de biomasse et à 35 % d'ÉPI. Ces rondelles peuvent être utilisées comme combustible pour produire de l'électricité, de la vapeur ou de la chaleur selon les besoins. Une autre possibilité serait de générer du méthanol ou de l'éthanol pour une utilisation industrielle.

Une troisième option, sur laquelle se penchent des chercheurs de l'Université de Sherbrooke, consiste à transformer le matériau composite compact en panneaux de construction, en panneaux isolants ou encore en poutres pouvant être utilisées dans l'érection de structures.

Dans un premier temps, la collecte s’effectuera à petit volume puisque le projet pilote permettra de consolider le modèle, puis pourra être déployé à l’ensemble des installations du CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Par la suite, l’établissement vise à élargir le type de matières recueillies pour procéder à la collecte des ÉPI qui seront récupérés.

Puis, lors de prochaines étapes du projet, les équipements des autres établissements du CIUSSSE–CHUS pourront être acheminés. Au total, ce sont 50 000 masques jetables par semaine qui sont utilisés dans le réseau de la santé en Estrie. Un volume qui pourrait être multiplié en ajoutant les autres équipements de protection, ainsi que les masques utilisés dans les écoles, à l'Université de Sherbrooke et dans d'autres milieux.

L’approche une fois éprouvée en Estrie sera exportable à d’autres régions à plus grande échelle. Plusieurs milliers de masques de procédure ont déjà été amassés à l’Université de Sherbrooke depuis le mois d’octobre dernier afin qu’ils prennent le chemin de cette nouvelle technologie.

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