Le monde post-COVID-19 sera différent de celui d’avant la pandémie et la consommation d’énergie fera partie de la transformation.
Quand l’année 2020 a commencé, personne ne pouvait imaginer comment le coronavirus allait changer notre vie quotidienne.
Les profils de consommation d’énergie ont changé pendant la pandémie. Au Québec, les mesures de confinement et la fermeture de certaines entreprises ont entraîné une baisse de la consommation d’énergie dans les secteurs institutionnel et commercial. Par contre, dans le secteur résidentiel, la consommation d’électricité a bondi en raison du télétravail et de l’apprentissage en ligne.
Bien qu’il reste encore beaucoup à apprendre sur la COVID-19, il est clair que la pandémie amène à se questionner sur la façon dont les bâtiments répondent à la nouvelle réalité.
Dans quels aspects les bâtiments devront-ils s’adapter aux changements ?
1) L’opération des systèmes CVAC
Récemment, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a publié des lignes directrices indiquant que la transmission aérienne du coronavirus peut être possible à l’intérieur d’un bâtiment, en particulier pour les personnes qui passent de longues périodes dans des pièces surpeuplées et mal ventilées.
Les recommandations comprennent la vérification du bon état des systèmes de chauffage, de la ventilation et de l’air climatisé (CVAC) ainsi que l’augmentation de l’apport d’air neuf afin de diminuer la concentration des aérosols qui peuvent être en suspension dans l’air.
SAVIEZ-VOUS QUE ?
L’apport d’air extérieur peut avoir un impact sur le chauffage ainsi que le taux d’humidité intérieur. Des recherches ont montré que l’air sec permet aux gouttelettes contaminées de voyager plus loin et plus longtemps et au virus de rester en vie plus longtemps.
2) L’étanchéité et l’isolation thermique de l’enveloppe du bâtiment
Quand l’eau pénètre l’enveloppe d'un bâtiment, l’humidité peut causer de nombreux problèmes qui affectent la qualité de l’air intérieur et la durabilité des composants et les niveaux élevés d’humidité à l’intérieur peuvent entraîner la croissance de micro-organismes tels que la moisissure.
Une exposition à une quantité importante de moisissures peut provoquer une série de maladies respiratoires.
La performance de l’enveloppe du bâtiment peut réduire la consommation d’électricité. Elle peut aussi assurer de meilleures conditions sanitaires. Cependant, il faut porter attention à la ventilation intérieure particulièrement dans un bâtiment bien isolé et étanche à l’air.
SAVIEZ-VOUS QUE ?
Les nouvelles exigences d’isolation et atténuation des ponts thermiques écrites dans le nouveau chapitre I.1, Efficacité énergétique du bâtiment, du Code de construction du Québec entrées en vigueur le 27 juin 2020, exigent une augmentation de la performance de l’enveloppe du bâtiment dont la résistance thermique des murs, toits, planchers et dalles, ainsi que l’atténuation des ponts thermiques.
3) La consommation d’énergie en période d’occupation partielle
En général, les gens pensent que l’occupation partielle des bâtiments réduit considérablement la consommation et les coûts d’énergie.
Cependant, même les bâtiments inoccupés consomment de l’énergie. Les équipements électriques doivent continuer de fonctionner, tels que les serveurs permettant le travail à distance. Les bâtiments utilisent l’énergie pour garantir que la température et l’humidité de l’air ne sont pas seulement optimisées pour les locataires lorsqu’ils sont dans le bâtiment, mais également pour éviter des dommages dans la structure.
Dans ce contexte, l’efficacité énergétique joue aujourd’hui deux rôles, le premier dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et le second dans la gestion sanitaire des bâtiments en période de pandémie, c’est-à-dire les deux crises que le monde traverse en parallèle.
Sources
Agence de la santé publique du Canada
Portail Constructo
Régie du bâtiment du Québec
Défi énergie en immobilier
