Des matériaux durables pour le secteur de la construction sont à l'étude

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Opter pour des matériaux durables et à faible impact sur l’environnement sera incontournable pour le secteur de la construction dans les années à venir.

Préoccupée par cet enjeu, la professeure du Département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure (ÉTS) et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les matériaux de construction multifonctionnels durables, Claudiane Ouellet-Plamondon, spécialisée dans les matériaux, étudie les répercussions des changements climatiques sur les matériaux ainsi que les possibilités de remodeler les matériaux de sorte qu’ils puissent faire partie de la solution. Elle explore, entre autres, la possibilité de doter les matériaux de construction de fonctionnalités qui leur permettraient d’augmenter leur durée de vie ou de capturer les polluants. Les matériaux de construction pourraient ainsi faire partie intégrante d’une économie circulaire.

La professeure Claudiane Ouellet-Plamondon, qui mène les recherches avec son équipe, collaborera avec d’autres établissements universitaires, des organismes sans but lucratif, des partenaires privé et public afin de créer des matériaux durables pouvant faciliter la transition écologique, mais aussi capables de s’adapter aux changements environnementaux. Selon elle, les infrastructures devraient pouvoir faire face aux changements climatiques, le cadre bâti devrait favoriser l’intégration de la biodiversité, tout en assurant la santé des communautés.

Pour créer de tels matériaux, le choix des composants est une étape primordiale de la démarche. Avant que les matériaux puissent être commercialisés, ils devront respecter de nombreuses normes. D’ici là, la professeure envisage de développer des matériaux avec des propriétés avancées, les soumettre à diverses conditions d’utilisation pour les évaluer et procéder à leur caractérisation, en d’autres termes, analyser les propriétés du matériau.

Un aperçu de la vision de la professeure Claudiane Ouellet-Plamondon des matériaux à développer

Trois propriétés principales devraient se retrouver dans ces nouveaux matériaux :

  1. Pouvoir « sentir » leur environnement
  2. Pouvoir s’adapter à leur environnement
  3. Pouvoir s’autoréparer

L’idée est de les rendre intelligents en y intégrant des capteurs. Ils pourraient alors modifier leurs propriétés physiques et s’adapter à la température ambiante, à des contraintes mécaniques et à des champs électriques ou électromagnétiques.

Lors de la construction des bâtiments et des infrastructures, le flux de matières et d’énergie de ces matériaux pourrait être pris en compte.

Pour l’Association de la construction du Québec (ACQ), la gestion des résidus est un réel défi pour une transition écologique du secteur. Elle a d’ailleurs, en avril dernier, en collaboration avec le 3RMCDQ, sondé ses membres sur leurs pratiques actuelles ainsi que les solutions qui pourraient être implantées. Les résultats de ce sondage sont à venir.

Entre-temps, nous vous encourageons à adopter des choix plus écologiques pour diminuer l’empreinte de l’industrie de la construction sur l’environnement.

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