Un métier que j'adore

album photo

Janie Lalande, arpenteuse-topographe, Format +
Bien qu’elle soit la seule arpenteuse-topographe de son employeur sur les chantiers de construction, une industrie où les femmes sont rares sur le terrain, Janie Lalande n’a pas hésité à aller au bout de son rêve. Elle s’est investie dans un milieu où elle appréhendait les préjugés et où elle croyait devoir se battre. La voilà à 25 ans dans un métier qui la fait rayonner de bonheur.

Janie Lalande est arpenteuse-topographe chez Forma+, une compagnie regroupant des activités de coffrage et de bétonnage. C’est après avoir complété un DEP à l’École des métiers du Sud-Ouest-de-Montréal qu’elle a été embauchée. Le programme de formation professionnelle qu’elle a suivi s’est déroulé sur 18 mois. Il lui permet d’exercer son métier dans un milieu en continuelle évolution, dit-elle.

Loin de ses ambitions actuelles, elle était auparavant technicienne de pharmacie. Pendant cinq années, elle comptait et classait les médicaments. « Mais cet environnement m’a rendue malheureuse. » Malgré la compassion qui l’anime, oeuvrer toute la journée auprès de clients souffrants la démoralisait. « J’ai une personnalité pétillante et débordante d’énergie. J’avais besoin d’être stimulée par un travail plus audacieux. »

« J’aime les milieux dynamiques. Les chantiers grouillant de va-et-vient et d’échanges d’information avec plusieurs corps de métier me confortent. Et je suis encore plus radieuse à l’air libre, particulièrement dans mes tâches d’arpenteuse-topographe où je me sens impliquée dans tous les défis proposés. Ce métier remplit toutes mes attentes », fait-elle valoir.

Le virage 

« C’est en parlant avec ma soeur qui est également arpenteuse depuis cinq ans que j’ai commencé à m’intéresser à un changement de carrière. Elle m’avait invitée à l’accompagner durant une journée de travail. Lors de cette visite exploratoire, elle m’a fait connaître son métier en me montrant concrètement ce qu’elle accomplissait sur le chantier. »

« J’ai été immédiatement conquise par son amour du métier, et particulièrement surprise par l’ambiance de travail agréable qui régnait sur les lieux. Sur place, avec ses collègues, elle est allée au bout de sa mission en répondant à toutes mes questions, en partageant même des rudiments du métier. »

« Pas étonnant que j’exerce le métier depuis environ deux ans. Dans cette profession, je me sens au cœur de la solution. On est constamment en demande et on travaille toujours en équipe sur les chantiers. Le boulot est également varié à longueur d’année. On passe toute notre journée au grand air. On travaille avec des instruments de précision technologique autant qu’avec des ordinateurs. C’est un métier tout indiqué pour des gens autonomes, organisés et minutieux. Il convient aux individus capables de gérer leur temps et de mener plusieurs projets de front. »

« Jamais je n’aurais pensé travailler sur des chantiers de construction, mais je suis très heureuse aujourd’hui de m’y trouver. C’est un secteur principalement composé d’hommes et, encore plus admirablement, de gentlemen. Sans prétendre travailler sur des chantiers d’exception, je peux affirmer que chaque milieu de la construction où j’ai évolué m’a bien accueillie, appréciée et respectée. On sent d’ailleurs partout sur le terrain une belle culture d’entraide. Je me sens très choyée d’avoir intégré une équipe qui me soutient et m’encourage. »

La règle de la tolérance zéro instaurée par son employeur n’est pas étrangère à cette grande avancée comportementale dans l’industrie, croit-elle. La compagnie compte également plusieurs femmes dans l’équipe de préfabrication de matériaux de construction, un autre domaine de compétence interne. « Je suis heureuse de mon choix de métier. Je vous souhaite de trouver votre voie, et de foncer sans hésiter », conclut Janie Lalande.


Inscrivez-vous à notre infolettre

Pour toujours être informé sur les actualités de la construction