Le Lab Construction : un laboratoire d'accélération en économie circulaire dans la construction

Le Lab Construction : un laboratoire d'accélération en économie circulaire dans la construction
Catherine Guay
Catherine Guay
Chroniqueur Actualités

© CERIEC
Saviez-vous que le secteur de la construction génère plus de 3 millions de tonnes de matières résiduelles chaque année
1 ?

Cette forte empreinte matérielle, combinée à l’importance économique du secteur de la construction (4e secteur de l’économie québécoise2) en font un secteur prioritaire à circulariser. L’économie circulaire dans le secteur de la construction se réfère tant à la conception du projet, qu’aux activités sur chantier, à l’usage ou l’exploitation des bâtiments et à leur fin de vie. Il s’agit de réduire les quantités de matières vierges utilisées, d’utiliser les ressources plus intensément, les matériaux plus longtemps et, en fin de vie, de pouvoir recycler ou échanger les matières pour les maintenir dans l’économie. En somme, on cherche à faire mieux avec moins de ressources.

Pour s’attaquer à ce problème, l’équipe du Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire (CERIEC) de l’École de technologie supérieure (ÉTS) a amorcé les travaux du Lab construction en mars 2021 qui s’échelonneront sur trois ans.

Cette démarche a pour objectif de démontrer, par différents projets d’expérimentation innovants avec plusieurs parties prenantes, comment intégrer, puis généraliser des stratégies d’économie circulaire dans l’industrie de la construction.

Ce laboratoire d’accélération sur la construction mettra en place des projets d’expérimentation avec pour objectifs de rendre plus responsables, plus durables et plus circulaires les produits ainsi que les pratiques de l’industrie. Il soutiendra également la maturation ou la création de nouvelles entreprises pour valoriser les technologies et connaissances générées. Cela représentera de nouvelles opportunités entrepreneuriales et de nouveaux maillages au sein de l’écosystème d’acteurs.

La démarche permettra aussi de développer des moyens supplémentaires d’atteindre de manière innovante les objectifs de réduction de GES et réduire les impacts environnementaux de cette industrie.

Le lab d’accélération s’inspire du concept et des pratiques de Living Lab, qui s’appliquent aux projets nécessitant « une implication des usagers, de l’expérimentation en contexte réel et une collaboration multipartite »3.

La méthode collaborative du lab permet de mettre en place des innovations rapidement, de tester ce qui fonctionne et de faciliter l’appropriation de nouvelles pratiques en contribuant à une accélération de la transition du secteur de la construction vers une économie circulaire.

C’est Mme Hortense Montoux, chargée de projet au CERIEC, qui est responsable d’assurer le bon déroulement et l’avancement des différentes solutions visées.

Elle travaille depuis plus de 10 ans dans l’accompagnement des organisations publiques et privées au développement durable et à l’économie circulaire, en France puis au Québec.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le lab ou rejoindre les travaux en cours, vous pouvez contacter le CERIEC4.

1 RecycQC (2020), Bilan 2018 de la gestion des matières résiduelles au Québec
2 Deloitte (2019), Rapport sur la création d’une grappe dans le secteur de la construction
3 Montréal InVivo et UmWelt (2014). Le Livre blanc des Living Labs
4 https://www.etsmtl.ca/recherche/


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