Peintre : de la restauration à la construction

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Nancy Richard, peintre, Courchesne et Fils
Avec la pandémie, tout a été mis sur pause, ou presque. Alors serveuse dans un restaurant de déjeuners de Drummondville, Nancy Richard s’est retrouvée en arrêt forcé. Un événement qui a complètement modifié sa trajectoire professionnelle et qui l’a amenée à devenir peintre en bâtiment. Un métier qu’elle adore !

Depuis février 2021, Nancy Richard travaille comme peintre chez Courchesne et Fils, une entreprise de Drummondville spécialisée dans ce type de travaux. « Pendant la pandémie, les restaurants ont été fermés. J’ai donc accepté un petit contrat de peinture pour une dame qui avait des appartements à Drummondville. J’ai vraiment aimé ça ! J’ai toujours été manuelle, mais je n’aurais jamais pensé que les femmes étaient aussi bien acceptées dans le domaine de la construction », raconte-t-elle.

L’expérience est si positive que Nancy Richard a choisi de quitter le monde de la restauration pour celui de la construction. Comme son conjoint avait récemment été embauché comme peintre chez Courchesne et Fils, et qu’il s’y plaisait, Nancy Richard y a aussi tenté sa chance. À cette époque, il n’y avait qu’une seule femme dans l’équipe. « Le patron m’a dit qu’engager une femme avait été l’une des meilleures décisions qu’il avait prises », souligne-t-elle. Il a donc accepté sa candidature sur le champ.

Depuis 2021, Courchesne et Fils est en pleine croissance et l’équipe est passée d’une quinzaine à une quarantaine de peintres, calcule Nancy Richard. De ce nombre, une dizaine sont des femmes. « Je pense qu’il apprécie particulièrement notre minutie. »

La vie en couleur

Aujourd’hui, Nancy ne regrette pas son choix. « J’apprécie beaucoup le fait de me rendre sur des chantiers où plusieurs corps de métiers se côtoient, explique-t-elle. Cela me permet d’apprendre plein de choses en jasant avec les autres. Échanger avec les carreleurs, les électriciens, les tireurs de joints, j’aime vraiment ça ! »

D’autant que les chantiers se suivent, mais ne se ressemblent pas, alors qu’elle travaille sur des bâtiments différents, que ses tâches sont variées et que l’équipe avec qui elle collabore fluctue. « Avec mon conjoint, nous avons peint un chalet extérieur devant un lac, à Saint-Jean-de-Matha. C’était vraiment agréable de prendre nos pauses, installés sur le quai. C’est tout le temps de belles surprises. Je ne changerais plus de métier », s’enthousiasme-t-elle.

En plus de peindre, Nancy Richard gère également certains chantiers, une autre facette du métier qui lui plaît. Mais ce qu’elle préfère par-dessous tout, c’est de donner vie aux constructions neuves. Ce qui la rend particulièrement fière, c’est quand elle joue avec les couleurs et les motifs, dans une nouvelle école par exemple.

Changer ses perceptions

Dès ses premières expériences, Nancy Richard a réalisé que ce secteur était beaucoup plus ouvert qu’elle ne le croyait. « J’ai changé de carrière à 52 ans, et je pensais arriver dans un domaine tough. Mais au contraire, quand les autres voient que tu as besoin d’aide, ils sont là, ils te donnent un coup de main. Et, nous sommes vraiment bien protégés si une personne a une parole ou un geste déplacé. »

Aujourd’hui, plus question pour Nancy Richard de changer de métier. « J’ai vraiment l’impression que je suis à ma place, résume-t-elle. J’invite les autres femmes à foncer sans hésiter, car on est très appréciées sur les chantiers », insiste-t-elle.

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