Utilisation de déchets pour la production de biocarburants

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Photo : Enerkem

Enerkem a inauguré l’été dernier à Edmonton en Alberta une nouvelle usine pour la production de biocarburants de nouvelle génération. « C’est une première mondiale puisque nous allons produire des biocarburants en utilisant des matières non recyclables et non compostables », a dit Marie-Hélène Labrie, première vice-présidente, Affaires gouvernementales et communications de la compagnie québécoise Enerkem.

L’entreprise favorise une approche modulaire pour construire ses usines. « Nous avons utilisé une soixantaine de modules préfabriqués au Québec qui ont été transportés par camions jusqu’à Edmonton », a précisé Mme Labrie. Après avoir parcouru une distance de plus de 3 500 km, les modules ont par la suite été assemblés sur le chantier. « Ce sont comme de gros morceaux de Lego », ajoute la porte-parole d’Enerkem pour qui le montage des modules constitue une réalisation assez impressionnante, elle qui a eu la chance d’observer les travailleurs. Il faut savoir que la construction d’une usine Enerkem représente pour les fournisseurs québécois des retombées de 40 millions de dollars. Voilà un bon stimulant pour toute l’économie de la province. Enerkem possède deux autres usines au Québec et elles sont situées en Estrie : une usine pilote à Sherbrooke et une de démonstration à Westbury.

Procédé thermochimique

La nouvelle construction d’Enerkem prend les allures d’une raffinerie avec ses vaisseaux pressurisés et sa tuyauterie, dont un gazogène servant à la production de biocarburants (transformation de la matière résiduelle en un gaz de synthèse). Le procédé de chimie verte d’Enerkem s’appelle thermochimique et consiste à transformer les déchets en produit à valeur ajoutée. « Nous remplaçons l’utilisation du pétrole par des déchets pour produire un carburant de transport, l’éthanol et nous remplaçons le gaz naturel par les déchets pour produire du méthanol. Nous éliminons donc les sources d’énergies fossiles en réduisant notre dépendance au pétrole et en produisant de l’éthanol sans utiliser du maïs, mais des déchets, dont les résidus de bois de construction et les déchets domestiques. Pour produire annuellement 38 millions de litres d’éthanol, on se sert de 100 000 tonnes de matières résiduelles urbaines destinées à l’enfouissement », précise Marie-Hélène Labrie.

Des partenaires industriels

En attendant la prochaine usine d’Enerkem qui sera établie à Varennes et dont la construction débutera en 2015, l’entreprise a des projets de développement aux États-Unis, incluant au Mississippi. « Nous sommes aussi en discussions avec des partenaires industriels en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. »

Procédé thermochimique breveté d’Enerkem

  1. Une préparation de la matière première
  2. Une gazéification
  3. Un nettoyage et un conditionnement du gaz de synthèse
  4. Une synthèse catalytique.

Croissance soutenue du secteur canadien des technologies propres

  • Les entreprises canadiennes du secteur des technologies propres font partie d'une industrie qui a investi plus de 1 G$ dans la R-D en 2012, et 5 G$ de 2008 à 2012.
  • Enerkem est parmi plus de 700 entreprises axées sur l'innovation de tout le Canada qui travaillent avec des milliers de fournisseurs directs dans 10 secteurs différents.
  • Enerkem fait partie d'un secteur qui a créé 41 100 nouveaux emplois dans toutes les régions du Canada. Ces emplois ont connu un taux de croissance de 6 % de 2010 à 2012, soit 200 % de plus que la moyenne nationale. Enerkem œuvre également dans un secteur qui recrute des jeunes qui veulent changer les choses. Quelque 20 % des salariés du secteur des technologies propres sont des Canadiens de 30 ans ou moins.
  • Les revenus du secteur sont actuellement de 11,3 G$, soit 1 % du marché mondial. Le secteur a affiché un taux de croissance annuel composé de 10 % de 2010 à 2012, comparativement à une croissance de 1,7 % pour l'ensemble de l'économie canadienne.

Source : Rapport sur l’industrie canadienne des technologies propres – 2014 – Analytics Advisors

« Pour produire annuellement 38 millions de litres d’éthanol, on se sert de 100 000 tonnes de matières résiduelles urbaines destinées à l’enfouissement. » Marie-Hélène Labrie, Enerkem

http://www.enerkem.com/fr/accueil.html

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