Installation des fenêtres, des portes et des lanterneaux

Robert Périnet
Robert Périnet
Chroniqueur Technique

La présente fiche technique fait suite à celle présentée dans l’édition précédente du magazine Construire.

Nous y traiterons plus spécifiquement de l’installation des fenêtres, des portes et des lanterneaux comme indiqué dans la norme A-440.4-07 Installation des fenêtres, des portes et des lanterneaux et plus particulièrement de l’annexe A qui énonce des méthodes pour l’installation et le remplacement des fenêtres, des portes extérieures et des lanterneaux préfabriqués destinés à des bâtiments de faible hauteur et à des bâtiments utilisés surtout comme habitation. Rappelons que cette norme ne sera référée que dans la nouvelle édition du Code.

L’annexe A de la norme renseigne sur l’élaboration des détails d’exécution associés à l’installation des fenêtres en vue du contrôle de l’infiltration de l’air et de l’humidité et de la transmission de chaleur à la jonction du mur et de la fenêtre.

L’annexe aborde les concepts d’exposition, d’indice d’humidité et de membranes de protection essentielles et renseigne sur la façon de les appliquer pour établir une stratégie efficace de contrôle de la pénétration de la pluie qui servira de base à l’élaboration de prescriptions visant l’installation des fenêtres.

L’élaboration de détails d’exécution relatifs à l’installation des fenêtres est un processus en 4 étapes.


ÉTAPE 1
Déterminer le niveau d’exposition applicable au bâtiment

Afin d’être en mesure de choisir une stratégie de contrôle de l’infiltration d’eau appropriée pour l’installation à effectuer, il importe d’évaluer l’exposition, en tenant compte de l’emplacement et des autres variables propres au site. Une façon d’évaluer l’exposition consiste à :

  • Déterminer l’indice d’humidité (IH) applicable à l’emplacement où se trouve le bâtiment en consultant le Tableau A-1 de la norme tiré du tableau C-2 de l’annexe C du Code de construction du Québec Chapitre l – Bâtiment et Code national du bâtiment 2005 (modifié)
  • Calculer le degré de protection assuré par le débord de toit (rapport de débord) en divisant la largeur du débord par la hauteur au-dessus de la partie la plus basse de la fenêtre
  • Évaluer le facteur orographique conformément à la figure A-1 de la norme reproduite à la page suivante
  • À partir de l’indice d’humidité, du rapport de débord et du facteur orographique, utiliser le nomogramme de la figure A-1 pour déterminer le degré d’exposition.

Le nomogramme illustré à la figure A.1 de la norme établit un lien entre les conditions de micro-exposition les plus significatives (indice d’humidité, rapport de débord et facteur orographique) afin d’établir la valeur d’exposition qui sert d’échelle relative pour déterminer le nombre de précipitations dans une région et le temps requis pour s’assécher.

Soulignons qu’au Québec, l’indice d’humidité est inférieur à 0,8 seulement à Roberval et à Shawville tandis qu’il se situe au-dessus de 1,0 dans les villes suivantes : Beauport, Brome, Cowansville, Farnham, Granby, Harrington Harbour, Havre-Saint-Pierre, Lachute, Lorretteville, Montmagny, Percé, Ancienne-Lorrette, Lévis, Québec, Sillery, Sainte-Foy, Rock Island, Sept-Îles, Sherbrooke, Saint-Nicolas, Sutton, Thetford Mines, Waterloo et Windsor. L’indice d’humidité se situe entre 0,8 et 1,0 pour les autres villes du Québec.

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ÉTAPE 2
Établir une stratégie de contrôle de l’infiltration d’eau appropriée en se basant sur le niveau d’exposition

C’est à partir du niveau d’exposition du mur que l’on devrait établir la stratégie de gestion de l’eau à adopter pour l’installation de la fenêtre, comme suit :

  • Exposition élevée : il est recommandé d’opter pour des murs à écran pare-pluie
  • Exposition modérée : il est recommandé d’opter pour des murs à écran pare-pluie; des murs à protection dissimulée sont acceptables.
  • Exposition faible ou nulle : des murs à écran pare-pluie; des murs à protection dissimulée et à surface étanche sont acceptables.

ÉTAPE 3
Identifier les membranes de protection essentielles installées dans la fenêtre et le mur adjacent

Les membranes de protection essentielles peuvent être définies comme suit :

  • Pare-vapeur : élément destiné à empêcher la diffusion de la vapeur d’eau.
  • Pare-air : ensemble formant une surface continue et destinée à empêcher le passage de l’air.
  • Membrane résistant à l’eau : désigne la surface la plus éloignée de l’extérieur et qui peut résister à une certaine humidité (eau) provenant de l’extérieur sans endommager la menuiserie intérieure ni les matériaux constitutifs du mur.
  • Face évacuant l’eau : surface extérieure de l’enveloppe du bâtiment(et de ses composants, y compris les fenêtres, les portes et les lanterneaux) destinée à empêcher l’eau accidentelle de s’infi ltrer au-delà de ce plan, par exemple, les solins apparents et les dispositifs d’étanchéité qui protègent de l’eau les composants du bâtiment.
  • Barrière thermique : composant installé pour s’opposer de façon continue au courant d’air chaud.

ÉTAPE 4
Concevoir l’installation de la fenêtre

Les dessins suivants visent à illustrer le principe de la continuité des membranes de protection essentielles et la construction.

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Vous trouverez ci-dessous en références les articles de la norme A-440.4-07

Installation des fenêtres, des portes et des lanterneaux
1., 1.1, 1.2, 3., 4.6, 4.6.1, 6., 6.1, 6.1.3, 6.1.4, 6.4, 6.4.1.3, 6.4.2.2, 6.4.2.3, 10.2, 10.2.2,
10.2.4, 10.2.4.1, 10.2.5, 10.2.5.1, 10.2.5.2, 10.2.5.3, 10.2.5.4, 10.3, 10.3.1, 10.3.2.
Annexe A
A.2, A.2.1, A-2.2, A-2.3, A.2.3.3, A-2.4, A-2.5.

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