Mise en lumière et réaménagement de la Bibliothèque de l'Université Bishop's

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Fondée en 1959, la Bibliothèque de l’Université Bishop’s à Sherbrooke (anciennement Bibliothèque John Bassett Memorial) peut désormais accueillir les quelque 3 500 étudiants de l’Université Bishop’s et du Collège Régional Champlain. Réaménagée par la firme d’architecture Lemay et mise en lumière en collaboration avec LumiGroup, elle offre aujourd’hui un environnement de travail confortable et lumineux.

Construite sur trois niveaux — le rez-de-chaussée, le premier étage et le sous-sol — la Bibliothèque de l’Université Bishop’s avait bien besoin d’être rafraîchie. Au fil des ans, ses rayonnages étaient devenus tellement abondants qu’ils cachaient la lumière des fenêtres, pourtant de bonne taille. Pourvu de nombreux corridors, le lieu était aussi un véritable labyrinthe empoussiéré dans lequel il était difficile de se retrouver. Au sous-sol, la lumière naturelle inexistante ainsi que le plafond bas rendaient l’endroit peu propice à une atmosphère conviviale.

Pour Lemay et LumiGroup, le défi était grand : redonner à la bibliothèque une identité plus actuelle et en faire un espace multifonctionnel, idéal pour étudier et lire, mais aussi pour échanger, se réunir et assister à des conférences.

Laisser entrer la lumière naturelle

« La bibliothèque fait partie de l’Université Bishop qui est un lieu académique, organisé et très structuré, à l’image des grandes universités anglophones. Par ailleurs, elle est entourée d’une belle végétation, de grands arbres qui forment une forêt. Dès le départ, notre idée était de faire entrer l’extérieur (la nature) à l’intérieur du bâtiment », explique Eric Pelletier, architecte et associé principal — conception chez Lemay. La priorité était donc de privilégier la lumière naturelle durant la journée et de mettre en place les bons niveaux d’éclairage dans le bâtiment et dans ses différentes zones.

Dans un premier temps, les architectes ont effectué un important travail de décloisonnement et de réorganisation de l’espace afin que les étudiants puissent cheminer aisément d’un étage à l’autre. Le prêt de livres étant en baisse avec l’utilisation croissante d’Internet, les rayonnages ont également été élagués afin de désencombrer l’espace. Résultat : que ce soit au rez-de-chaussée ou au premier étage, la lumière naturelle, qui auparavant pouvait difficilement pénétrer à l’intérieur, s’invite maintenant largement, du matin à la fin de l’après-midi.

Puis, dans l’agora, ce lieu de passage tout en bois qui fait la transition entre le rez-de-chaussée et le premier étage, la lumière naturelle inonde chaque marche d’escalier.

Enfin, toujours pour profiter au maximum de la lumière naturelle, des salles d’étude dotées de grandes baies vitrées ont été créées au premier étage. Lorsqu’ils y travaillent, les étudiants peuvent ainsi à toute heure de la journée jouir d’une grande luminosité tout en ressentant la présence de la nature environnante.

Créer des sous-espaces par des éclairages de zones

En plus de faire un pont entre l’extérieur et l’intérieur, les concepteurs voulaient créer des zones aux fonctions multiples à l’intérieur du bâtiment, tout en conservant une circulation fluide. Aujourd’hui, une bibliothèque est en effet un espace polyvalent, où l’on vient pour étudier et lire, mais aussi pour se réunir, travailler en groupe, échanger des points de vue et recevoir des formations. « À tous les étages, nous avons bâti une grande dorsale de bois qui serpente dans l’ensemble de la bâtisse et qui vient relier toutes ses fonctions », dit l’architecte. Qu’ils souhaitent se rendre dans une salle d’étude, une salle de réunion pour petits ou grands groupes, autour d’une table de travail ou dans un coin lecture, les étudiants peuvent se repérer facilement.

Afin de distinguer ces zones et fournir des ambiances adéquates à chacune, LumiGroup a installé des éclairages directionnels ou de tâches. Au sous-sol, les tables de travail sont munies d’un éclairage très bas fixé à même le mobilier sur toute sa longueur. Les étudiants peuvent ainsi étudier confortablement pendant des heures.

Sur les rayonnages, une bandelette murale parcourt tout le périmètre du bâtiment afin d’apporter la luminosité jusque-là absente de l’étage. « Le sous-sol nous a donné beaucoup de fil à retordre, car en plus de ne laisser passer aucune lumière naturelle ni soleil, il comporte des plafonds très bas qui contribuent à rétrécir et assombrir l’espace. Avec cet éclairage mural qui fait tout le tour de la bibliothèque, on n’a vraiment plus l’impression d’être dans un sous-sol », ajoute-t-il.

Enfin, dans les deux coins lectures situés aux deux extrémités du bâtiment, de grandes pastilles de lumière ont été posées au plafond afin de renforcer l’atmosphère chaleureuse et relaxante de la zone. « Nous avons voulu faire un clin d’œil aux luminaires datant des années soixante qui étaient installés ici à certains endroits avant notre intervention et qui étaient presque identiques », conclut-il.

Crédit photo : Stéphane Groleau

Source : v2.com

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