Qualification professionnelle : des réponses à vos questions

Qualification professionnelle : des réponses à vos questions
Alexandre Millette
Alexandre Millette
Chroniqueur Relations du travail

Depuis le 26 avril 2021, de nouvelles mesures réglementaires sont en vigueur pour contrer la pénurie de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction.

Certes, ce n’est pas tous les cas d’espèce qui ont été vécus, mais plusieurs cas nous ont permis de mieux comprendre les subtilités de ces différentes mesures. Voici un palmarès des questions les plus souvent posées à nos conseillers partout au Québec :

1- Délivrer des certificats de compétence apprenti aux étudiants des diplômes d’études professionnelles (DEP).

Lors de la délivrance d’un certificat apprenti aux étudiants pour une durée de 6 mois, l’employeur doit émettre une confirmation d’embauche. Est-ce que le certificat de 6 mois sera limité seulement pour l’employeur ayant émis la confirmation d’embauche ?

Non, l’étudiant pourra travailler pour n’importe quel employeur enregistré à la CCQ.

2- Délivrer des certificats de compétence occupation aux diplômés des programmes professionnels menant à exercer une occupation spécialisée.

Est-ce que les diplômés qui ont obtenu un certificat de compétence occupation (CCO) devront avoir fait leur Cours de connaissance générale de l’industrie de la construction (CCGIC) lors du renouvellement ?

Les personnes diplômées qui ont obtenu un CCO pour exercer les occupations de scaphandrier, de boutefeu-foreur ou de préposé aux instruments d’arpentage devront faire le module « Situation aux regards des organismes de la construction ». Toutefois, la CCQ explore les possibilités avec le ministère de l’Éducation d’intégrer ce module à la formation initiale.

3- Permettre à chaque employeur d’obtenir deux exemptions pour « enfants d’employeur » au lieu d’une seule.

Y a-t-il une obligation de formation pour les enfants d’employeur ?

Les enfants d’employeurs se voient accorder des exemptions à détenir un CCA. Ils ne sont donc pas soumis aux exigences de formation liées au fait
d’être apprenti. Ils n’ont pas non plus accès aux avantages de ce statut, dont les subventions.

4- Permettre l’émission d’un certificat de compétence apprenti à toute personne ayant accumulé 35 % de l’apprentissage du métier.

Est-ce que le cours de l’ASP Construction et les préalables scolaires doivent être terminés lors du dépôt de la demande de reconnaissance d’expérience de travail ?

Oui, les conditions doivent être remplies pour être admissibles à cette mesure d’accès.

Existe-t-il une liste de candidats expérimentés à la recherche d’une garantie d’heures ?

Oui, un partenariat a été fait entre les associations patronales et la CCQ concernant les candidats à la recherche d’une garantie d’heures. Cette liste est
disponible pour nos membres via notre site Internet dans la section de l’espace des membres : Espace ACQ.

Vous pouvez consulter les mesures réglementaires qui sont en vigueur sur notre site Internet.

Bien que l’allègement des barrières réglementaires à l’entrée dans l’industrie fût une priorité pour l’ACQ, nous poursuivons notre collaboration avec les divers partenaires de l’industrie afin de mettre des efforts soutenus dans le dossier de la pénurie de la main-d’œuvre. D’ailleurs, les partenaires patronaux et la Commission de la construction du Québec se sont concertés avec le Conseil du patronat du Québec (CPQ) pour développer une campagne de promotion adaptée à notre industrie. Cette promotion servira notamment à démystifier les mauvaises perceptions de notre industrie par le grand public.

Pour ce faire, nous avons fait appel à une firme externe pour sonder les différents groupes d’âge sur les perceptions de notre industrie. À la suite de la réception de ce rapport, nous serons en mesure de bien cibler les actions à prendre pour une promotion efficiente d’ici le début de l’année 2022.

Également, l’ACQ travaille actuellement avec la firme Raymond Chabot Grant Thornton qui avait produit un rapport à l’automne 2018 sur l’état de la pénurie de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction afin de mettre à jour ce rapport avec les nouvelles données des dernières années. Plusieurs autres projets ou initiatives sont en développement afin de soutenir les entrepreneurs dans cette quête de main-d’œuvre interminable. Nous vous tiendrons informés dans les prochaines éditions de votre magazine Construire.

Cet article est aussi disponible en format audio : Construire le Balado

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