Rôle du contremaître sur les chantiers de construction

Rôle du contremaître sur les chantiers de construction
Alain Lahaie
Alain Lahaie
Chroniqueur SST

Le contremaître sur les chantiers de construction doit être bien renseigné, formé et compétent dans son mandat de maintenir un chantier sécuritaire et exempt de risques et de dangers. Il doit aussi bien connaître les différentes facettes et approches en santé de sécurité du travail de son employeur ainsi que les façons de s’y prendre pour éliminer à la source les dangers et les risques. Il est la personne responsable en autorité représentant son employeur sur le chantier.

Pour performer, il doit posséder plusieurs atouts, dont faire preuve de leadership et savoir donner des consignes claires afin d’orienter le travail des travailleurs. De plus, il ne doit tolérer aucun comportement non sécuritaire et avoir une connaissance approfondie du travail à réaliser. Il doit être à l’écoute, coopératif, et toujours donner l’exemple.

Le rôle du contremaître

En tant que représentant de l’employeur, il a à gérer la SST sur le chantier. Entre autres : rappeler quotidiennement les consignes de sécurité pour les tâches à risque, planifier et organiser le travail de façon sécuritaire, s’assurer que le matériel et les équipements de sécurité sont disponibles et en bon état. Il doit informer les employés des dangers et des risques dans leur milieu de travail lors de réunions de sécurité. Il s’assure que le travailleur connaisse l’utilisation sécuritaire de l’équipement. Lors de ses rondes de déplacement sur le chantier, il s’assure que les consignes de sécurité sont respectées. À tout moment, il se doit d’intervenir dès que survient une conduite dangereuse d’un travailleur.

Que doit-il faire s’il est témoin d’une tolérance Zéro ?

S’il n’agit pas, il va éventuellement arriver un problème et l’employeur sera tenu responsable. Dans cette situation, il faut se rappeler les trois obligations de l’employeur dont il est le représentant, et qu’il doit maîtriser : 

  • Prévoyance : identifier les dangers, établir des méthodes de travail, etc.
  • Efficacité : outil de gestion pour la santé et la sécurité du travail (pause-sécurité documentée), etc.
  • Autorité : faire respecter le Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC) et les règlements internes en SST. Donner des avis disciplinaires, etc.

Le CSTC est un document qui découle de la LSST et qui renferme les règles minimales à respecter pour l’ensemble de l’industrie de la construction, autant pour le résidentiel que pour le commercial, l’institutionnel, l’industriel et le génie civil. Maîtres d’oeuvre, employeurs et travailleurs doivent le respecter ! En s’assurant de respecter ces règlements, on contrôle beaucoup mieux le risque d’accident sur nos chantiers.

Le contremaître doit : 

  • Parler de santé et de sécurité du travail, c’est le premier geste de prévention que tout le monde peut poser pour que moins de travailleurs se blessent.
  • Former et informer en santé et sécurité, c’est de s’assurer que les travailleurs ont et acquièrent les connaissances nécessaires pour faire leur travail de façon sécuritaire.
  • Agir en santé et sécurité, c’est d’abord identifier les dangers et mettre en place des moyens de prévention ou de correction pour les éliminer ou réduire le risque. C’est ainsi qu’on évite les accidents du travail.

 Le contremaître doit considérer comment son approche pourrait avoir un impact sur le dénouement d’un problème en SST. Il doit :

  • Être attentif et proactif
  • Essayer de comprendre tous les aspects du problème.
  • Évaluer les options
  • Prendre les mesures nécessaires.

Ne jamais tenir pour acquis que les travailleurs connaissent et savent ce qu’ils ont à faire.

Important : Tout employeur doit faire en sorte que le superviseur ait l’habilité et les connaissances requises pour accomplir de façon compétente le travail qui lui est confié.

Comme vous pouvez le constater, la démarche d’une prévention efficace sur un chantier de construction est complexe et représente un défi quotidien pour la très grande majorité des entreprises et leur représentant responsable et en autorité, et ce, indépendamment de sa taille ou de ses activités. Le contremaître, par son rôle de supervision, devient vos yeux et oreilles. Il n’est ni plus ni moins votre alter ego.

Il doit impérativement donner l’exemple. « Faites ce que je dis et faites ce que je fais. »

Au cours de la prochaine année, des formations de superviseur contremaître niveaux 1 et 2 seront offertes par l’ACQ. Surveillez notre site Web pour plus d’information.


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