Deloitte et la firme E&B Data ont dévoilé le 18 novembre 2020, l’étude « Repenser nos chaînes industrielles pour une économie forte et résiliente » à laquelle de nombreux acteurs de différentes industries ont collaboré notamment l’Association de la construction du Québec.
Selon l’étude, la relance économique passe par 10 principales filières industrielles répandues sur tout le territoire québécois qui devront être soutenues : construction, énergétique, électronique, métallique et aluminium, biomédical, machinerie et instrumentation, matériel de transport, construction, agroalimentaire et textile technique. L’étude fait aussi état de 120 gisements d’opportunité découlant de ces filières dont les chaînes industrielles sont à repenser et pour lesquelles le Québec a déjà en grande partie le savoir-faire et même des avantages comparatifs pour leur réalisation.
La situation pandémique a fait ressortir les vulnérabilités de nos systèmes. De cette crise, plusieurs enseignements sont tirés et repenser les chaînes industrielles est une issue incontournable, pour bâtir un système économique résilient, capable de fonctionner même lorsqu’il est fortement perturbé, d’assurer le maintien d’activités économiques et la génération de revenus d’emplois dans toutes les régions du Québec. L’importance d’augmenter les capacités de production industrielle locale pour une réponse aux besoins essentiels (santé, alimentation) ainsi que la capacité à produire à grande échelle des produits en demande à l’international sont des éléments clés de cette résilience.
Le moment est tout indiqué pour faire bouger les choses. L’étude propose 5 pistes de solution impliquant toutes les parties prenantes. Qu’il s’agisse des entreprises, des administrations publiques, des organismes et institutions, ils ont tous un rôle à jouer pour repenser les façons de faire et favoriser cette relance. Par exemple, les entreprises face au développement durable, les gouvernements en ce qui concerne leur leadership pour faciliter l’accès aux marchés publics, l’état en réformant certains aspects contractuels des appels d’offres.
L’étude propose un nouvel indice de résilience pour donner l’heure juste sur l’état de santé des 10 filières d’avenir. Cet indice permettrait de suivre le dynamisme de nos chaînes industrielles, en s’appuyant sur des outils de veille tenant compte en temps quasi réel de la vigueur des exportations, des nouveaux investissements, et même du contenu québécois.
