Innovation

L’impression 4D : une innovation prometteuse pour le secteur de la construction

Association de la construction du Québec
Actualités de la construction

Alors que l’impression 3D continue de transformer les procédés de fabrication, des chercheurs de l’École de technologie supérieure (ÉTS) s’intéressent déjà à une avancée encore plus audacieuse : l’impression 4D. Cette technologie émergente ajoute une dimension temporelle aux objets imprimés, leur permettant de se modifier automatiquement en fonction de stimuli environnementaux.

Selon Conrad Boton, professeur au Département de génie de la construction et directeur du Laboratoire de recherche sur les technologies de l’information dans la construction (LaRTIC), ces stimuli peuvent inclure la température, l’humidité, la lumière ou les champs magnétiques. L’objectif est de concevoir des matériaux capables de s’adapter sans intervention humaine.

Des applications concrètes en construction

En collaboration avec Ilyass Tabiai, professeur au Département de génie mécanique de l’ÉTS, les chercheurs explorent les possibilités d’intégrer l’impression 4D dans le domaine de la construction. L’une des idées envisagées concerne l’enveloppe extérieure des bâtiments, qui pourrait se transformer pour bloquer ou laisser passer la lumière, sans nécessiter d’énergie externe. Cette transformation serait rendue possible grâce aux propriétés intrinsèques des matériaux utilisés.

Le matériau privilégié dans ces recherches est un plastique intelligent, doté d’une propriété appelée température de transition vitreuse. Celle-ci permet au matériau de devenir souple ou rigide selon la température, à l’image d’une gomme à mâcher.

Les retombées potentielles sont nombreuses : bâtiments plus autonomes, réduction de la consommation énergétique, diminution des composants électroniques (souvent composés de métaux rares et polluants), et même réduction des nuisances sonores grâce à l’élimination de mécanismes mécaniques.

Une technologie encore en développement

Bien que les recherches soient encore à un stade préliminaire, elles ouvrent la voie à une nouvelle vision des matériaux de construction, plus durables, adaptatifs et respectueux de l’environnement.