« Le recyclage transforme des matières en ressources, des problèmes en solutions, et des habitudes en actions » – Anonyme
Dans son étude sur le gypse résiduel au Québec, parue en février 2018, Recyc-Québec précise que chaque année, près de deux millions de tonnes de résidus issus du secteur de la construction, de la rénovation et de la démolition (CRD) sont récupérées au Québec par les centres de tri spécialisés. Si certaines matières résiduelles comme le bois, l’asphalte ou les agrégats présentent des taux de recyclage élevés, d’autres sont moins bien valorisées et prennent plus souvent qu’autrement la voie de l’élimination. C’est le cas par exemple du gypse. Même si très peu d’informations sont disponibles sur la chaîne de valeur de cette matière, seulement 10 000 tonnes1 seraient recyclées chaque année selon les déclarations des centres de tri2.
Actuellement, les résidus de CRD ne font l’objet d’aucune obligation de récupération ou de valorisation.
Une entreprise située à Montréal a décidé d’explorer une piste de solution dans la gestion des retailles de gypse neuf provenant des chantiers de construction.
Canadian Gypsum Company, plus connue sous le nom de CGC Inc. est d’abord l’un des chefs de file de la commercialisation, de la fabrication et de la distribution de panneaux de gypse, de matériaux de finition intérieure et de plafonds acoustiques suspendus au Canada. Elle représente au Canada l’un des principaux acteurs de l’industrie dynamique des matériaux de construction3.
L’Association de la construction du Québec a eu la chance de discuter avec M. Mehdi Boualaoui, ing. et directeur d’usine au sein de l’entreprise CGC inc. pour en connaître un peu plus sur le projet pilote.
Une entente de récupération
Le projet pilote consiste à offrir aux entreprises de construction de récupérer le gypse provenant de leur chantier.
« Tout d’abord, l’entreprise qui désire adhérer à cette initiative doit convenir d’une entente avec le repreneur CGC », indique M. Boualaoui.
« L’entreprise devra se conformer à certaines exigences et ainsi indiquer la quantité de la matière et devra assurer son transport jusqu’à l’usine. L’usine qui est située au 7200, rue Notre-Dame Est à Montréal. »
Récupérées, transformées et réutilisées
M. Boualaoui, que faites-vous avec ces retailles de gypse neuf ?
« Les retailles sont ainsi reprises et remises dans le processus de fabrication de nouveaux panneaux de gypse, tout simplement. »
Une qualité de matière
« Afin d’assurer une qualité de récupération de la matière, les retailles ne doivent en aucun cas être contaminées par d’autres matières provenant du chantier de construction, elles doivent donc être inutilisées et propres. De plus, seules les retailles de panneaux de gypse de construction neuves et propres et de marque CGC Sheetrock® sont acceptées », poursuit M. Boualaoui.
Les avantages
Impact sur l’environnement
L’objectif commun et premier de la gestion des débris provenant du secteur de la construction est de les détourner des sites d’enfouissement. Cette initiative donne ainsi l’opportunité de le faire;
Diminution des coûts
L’entreprise qui opte pour cette avenue favorise non seulement à encourager une méthode d’économie circulaire, mais également bénéficie d’un coût nul pour se départir de la matière;
Impact sur la société
Les lieux d’enfouissement émettent non seulement des gaz à effet de serre, mais la quantité reçue dans ces lieux présente des nuisances olfactives et visuelles.
Encourager ce type de projet pilote ne peut qu’être positif et ainsi faire engager d’autres fabricants de matière.
Est-ce que d’autres entreprises de matériaux de construction emboîteront le pas ?
À vous de jouer !
Saviez-vous que ?
Entre 600 et 700 millions de pi2 de panneaux de gypse sont vendus annuellement au Québec, soit entre 460 000 et 540 000 tonnes (considérant un poids moyen de 0,771 kg/pi²). On estime entre 10 à 15 % de découpes et de pertes, soit 45 000 à 80 000 tonnes de retailles de gypse neuf qui sont rebutées sur les chantiers.
Pour plus de détails sur l’entente et bénéficier du service, veuillez contacter : Mehdi Boualaoui, directeur d’usine chez CGC.
Autres ressources : État de la situation en matière de valorisation des résidus de construction, rénovation et démolition (CRD au Québec, présenté par l’ACRGTQ et l’ACQ et produit par Ressources environnement).

À propos de CGC
CGC Inc. est un chef de file canadien en matière de commercialisation, de fabrication et de distribution de cloisons de plâtre, de matériaux de finition et de plafonds acoustiques suspendus. Depuis sa création en 1907 sous le nom de Canadian Gypsum Company, CGC est devenu un membre important de l’industrie canadienne des matériaux de construction. L’entreprise fournit des produits innovants pour les murs et les plafonds aux secteurs résidentiel, commercial, institutionnel et industriel, notamment des plâtres, des ciments, des enduits de gypse, du gypse agricole et des produits à base de fibres minérales pour l’isolation. Avec ses trois mines, ses cinq usines et ses centres nationaux de distribution et de service à la clientèle, CGC bénéficie d’affiliations mondiales et d’installations de recherche de pointe grâce à sa société mère, USG Corporation, un leader mondial en matière de cloisons sèches et de plafonds acoustiques suspendus.