Comment éviter des problèmes environnementaux

Comment éviter des problèmes environnementaux
Catherine Guay
Catherine Guay
Chroniqueur Actualités

Les conditions environnementales d’un site peuvent représenter des problématiques pour les entrepreneurs en construction qui ne sont pas au fait de la contamination d’un terrain à construire ou de la présence de matériaux dangereux dans des bâtiments à rénover ou à démolir.

Afin de bien comprendre le processus, nous avons interrogé M. Éric Morissette, président de l’Association québécoise de vérification environnementale (AQVE).

« En effet, dit M. Morissette, une excavation préalable à la construction d’un bâtiment peut mettre à jour une contamination des sols ou de l’eau souterraine, la présence de remblais contaminés ou bien des infrastructures de stockage de produits pétroliers. En plus, lors de la démolition ou de la rénovation d’un bâtiment, des revêtements d’amiante, de la peinture au plomb ou autres matières toxiques peuvent apparaître à l’intérieur des structures internes. Enfin, les actions effectuées lors des travaux de construction doivent se faire en conformité aux règles environnementales, selon les déchets générés, les nuisances (bruits, poussières, etc.), les sols contaminés à gérer, la protection des milieux humides, etc. Dans ces cas, les entrepreneurs peuvent faire face à des défis en raison des travaux complexes, longs et coûteux à effectuer. Tout ça selon certaines règles environnementales à respecter. » Par où commencer si l'on est entrepreneur ?

Savoir prévoir des travaux environnementaux

« Il est important d’être au fait des conditions environnementales des terrains à construire ou des bâtiments à rénover ou à démolir, poursuit M. Morissette. En général, les institutions bancaires réclament une vérification diligente et les promoteurs sérieux embauchent un professionnel pour effectuer une évaluation environnementale de site - Phase I. Cette évaluation peut être effectuée par un évaluateur environnemental de site agréé de l’Association québécoise de vérification environnementale (AQVE) et consiste à statuer sur la présence réelle ou potentielle d’une contamination d’un terrain ou d’un bâtiment. La conclusion de cette phase I peut indiquer un risque nul ou faible. Toutefois, la conclusion peut émettre un constat de contamination potentielle ou réelle. On recommande alors une évaluation environnementale de site Phase - II.

L’ÉES phase II est l’étape de confirmation de la problématique environnementale en procédant à l’échantillonnage des sols et de l’eau par prélèvement direct (eau de surface) ou par forage et installation de puits d’observation (eau souterraine), par prélèvement d’une partie d’isolant dans un immeuble ou par une analyse d’air pour vérifier la présence de radon, avec des méthodes normalisées. Le rapport donne aussi une évaluation des conséquences générées par ces travaux. Viennent ensuite les enjeux potentiels de conformité environnementale des travaux de construction. Un mandat de vérification de conformité environnementale viendra démêler tout ça.

Il s’agit d’un audit permettant de savoir si les opérations, les projets de construction, l’utilisation d’un terrain sont conformes à la réglementation ou aux bonnes pratiques. Ce mandat peut être effectué par un vérificateur environnemental agréé. À ce moment, un rapport est fourni avec le détail des non-conformités et des actions correctives à effectuer. Ainsi, les travaux de réhabilitation et de construction pourront se faire en toute conformité aux lois et règlements. »

Qui sont ces professionnels de l’AQVE ? 

« Parmi la constellation de professionnels de l’environnement, il y a les membres agréés de l’AQVE qui décernent les certifications suivantes :

  1. L’évaluateur environnemental de site agréé (EESA®) qui produit des évaluations environnementales de site (ÉES) de phases I-II et des mandats de réhabilitation.
  2. Le vérificateur environnemental agréé (VEA®) qui conduit des vérifications de conformité environnementale en plus d’implanter des systèmes de gestion de l’environnement.

L’Association québécoise de vérification environnementale (AQVE), née en 1992, est le seul organisme de certification de personnes canadien accrédité par le Conseil canadien des normes (CCN) à pouvoir décerner des agréments dans le domaine de l’environnement au pays. Les agréments EESA® et VEA® sont des titres professionnels décernés par l’AQVE à ses membres qui ont été en mesure de respecter nos critères très stricts d’agréments (scolarité, formation, expérience pertinente, années de pratique) et qui ont passé avec succès l’examen. Seuls les agréés de l’AQVE peuvent utiliser ces titres, car ils sont protégés par la loi canadienne, explique le président de l’AQVE.

L’embauche d’un professionnel de l’environnement agréé de l’AQVE peut permettre de sécuriser et d’informer correctement les entrepreneurs en construction par leur qualité de travail. Je vous invite à consulter le site Web de l’AQVE aqve.com/fr ainsi que la liste des évaluateurs environnementaux agréés EESA® aqve.com/fr/agrees/liste-des-agrees et VEA® afin de vous informer sur la compétence de ces professionnels », conclut-il.

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