Un métier de rêve

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Vanessa Girard Charpentière-menuisièreÉloi Boudreault Construction
Vanessa Girard est charpentière-menuisière. Âgée de 21 ans, elle habite et travaille au Saguenay où elle exerce son métier chez Éloi Boudreault Construction. C’est après avoir terminé ses études à Gatineau, à l’École des métiers spécialisés Asticou, une ville qu’elle a habitée pendant environ deux années avec sa conjointe, qu’elle a décidé de rentrer à Chicoutimi accomplir son idéal.

Il y a longtemps qu’elle songeait à oeuvrer dans l’industrie. « Toute jeune, je voyais mon père rénover des immeubles. Il possédait des édifices à logements et les entretenait méticuleusement. Plus qu’un métier, c’était un amour de passe-temps pour lui. Comme il avait plusieurs projets à mener de front, il m’a invitée alors que j’étais adolescente à l’accompagner pour l’aider. Il savait ce qu’il faisait. »

« Quand on a 14 ou 15 ans, on ne sait pas trop ce qu’on veut faire dans la vie. Je suis une fille énergique et manuelle qui déteste la routine. J’aime le travail où on bouge et où on produit du concret. Ça, je l’ai découvert avec mon père. On trouve ces mêmes objectifs dans l’industrie de la construction. Alors quand j’ai dit à mes proches que je voulais y gagner ma vie, on m’a dit sans attendre : on le savait. »

S'investir

« Je me suis aussitôt inscrite au programme de formation de charpentière-menuisière. Ma conjointe aussi. On a suivi les cours de DEP ensemble. On est aujourd’hui un des rares couples à être collègues sur des chantiers d’une même entreprise. Et on adore tout de cette vie-là. En raison de la COVID-19 qui a retardé les activités de formation, il reste deux cours à terminer pour avoir le diplôme. Mon employeur m’appuie. »

« Lorsque je suis revenue au Saguenay, j’ai travaillé pour une petite entreprise de construction. Elle offrait cependant peu de variété de tâches. Comme j’aime toucher à tout dans le métier et que j’adore les défis, j’ai frappé à la porte d’Éloi qui avait davantage à proposer. Pour tout dire, j’y suis heureuse. Le carnet de commandes bien rempli fait de belles journées. »

« Bien que j’aie entendu toutes sortes d’histoires disant que les femmes sont parfois mal accueillies sur les chantiers, personnellement je n’ai rien vécu de tout ça. Autant à l’école que sur les sites de construction, tout va très bien pour moi. Il suffit comme tout professionnel de bien faire son métier, d’être compétente, alerte et avenante, pour intégrer l’esprit du travail et s’y faire des amis. Il faut évidemment être capable de transporter des madriers et de lever des poutres. » 

S'aider

« En 2021, une femme n’a plus à se battre pour prendre sa place dans l’industrie. C’est du moins ce que moi je vis. Et notre génération l’a bien compris. Dans ce contexte, je n’ai aucune hésitation à conseiller à une femme de se lancer dans les métiers de la construction, si c’est ce qu’elle veut faire. Il faut cependant comprendre qu’elle doit fournir un effort égal à ses collègues pour être à la hauteur des attentes du travail. »

« Un chantier est formé d’entraide et d’équipes compétentes. Cette saine attitude permet de faire avancer des projets et d’édifier de saines relations. Le respect interpersonnel et professionnel aide tous les candidats à intégrer l’industrie » conclut Vanessa Girard qui pour rien au monde ne changerait de métier. Partageant son amour du travail, elle rêve aussi de construire et de rénover de grands immeubles, comme son père.

Cet article est aussi disponible en format audio : Construire, le balado

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