Lors du Congrès de l’ACQ qui s’est tenu les 1er et 2 mai dernier à Gatineau, M. Jean Charest, ancien premier ministre du Québec et membre du Conseil sur les relations canado-américaines est venu faire un portait des relations à venir entre nos deux pays.
Voici quelques extraits de sa conférence :
« La construction est le baromètre de l’industrie du Québec. »
« Les tarifs, c’est pour le commerce, mais Trump les utilise pour négocier. Le nouveau premier ministre, son premier mandat, c’est de pouvoir négocier avec Donald Trump. Le nouveau gouvernement canadien aura pour mandat de changer radicalement notre économie. Et on va remercier Trump dans 20 ans d’ici de nous avoir sorti de notre complaisance, que ce soit au niveau fiscal, la réalisation de projets, la réglementation (ce que vous vivez, vous), l’immigration. Il faut tout repenser. »
« Le Canada a une occasion unique d’être le pays qui va rallier d’autres pays pour contrebalancer ce qui va arriver aux États-Unis. »
« On n’aura peut-être pas d’accord de libre-échange quand les négos seront finies. Si on vit dans un monde de tarifs, ça ne vaut plus la peine d’avoir un accord de libre-échange, aussi bien le déchirer. Mais peu importe les scénarios, on va toujours avoir les Américains comme principal partenaire économique. Toujours. Ça ne changera pas. Et on n’avait pas d’accord de libre-échange avant et c’était comme ça. On fera avec. »
« Ça veut dire qu’il y aura un prix économique à payer pour nous et peut-être sur notre standard de vie à moyen terme. C’est très sérieux comme conséquences. »
« On a besoin, nous comme pays, de se ressaisir et de se remettre à niveau. Et Trump nous motive, nous force à le faire. »
« Mais on a besoin, nous comme pays, de se ressaisir et de se remettre à niveau. Et Trump nous motive, nous force à le faire. Vous, dans le domaine de la construction, profitez de cette occasion-là. D’ailleurs, vous venez de signer une convention. II y a des gens qui trouvent ça un peu cher, mais entre vous et moi, avec tout ce qui nous attend, je pense que vous allez trouver que la stabilité que vous êtes allés chercher, ça aura pas mal de valeur dans les prochaines années. Je vous le prédis. Vous avez eu pas mal plus d’intuition dans votre décision que vous le pensiez. »
« Vous parlez d’alternance études-travail, immigration, travailleurs étrangers. Là, il faut qu’on mette de l’ordre là-dedans. »
« L’immigration était le grand sujet de la campagne américaine. Nous avons besoin de main-d’œuvre ! Et à tous les niveaux. Des professionnels, des gens de métier, des médecins, de la main-d’œuvre non qualifiée. Mais le défi de l’immigration est le suivant : il faut que le mot immigration rime avec le mot intégration. Les intégrer, c’est quoi : c’est un job, c’est la langue et les intégrer dans la communauté. »
« Et si le Canada est le pays qui le maîtrise le mieux, nous serons un des pays les plus prospères au monde. »
Pour voir un extrait de sa conférence :