Il ne s’était pas construit d’école primaire dans cette ville de la Côte-Nord à la frontière du 50e parallèle depuis plus de trente ans. La commission scolaire du Fer de Sept-Îles compte sept écoles primaires à Sept-Îles, quatre à Port-Cartier et une à Fermont. Projet réalisé par la firme Leclerc architectes de Montréal et par l’entrepreneur général Construction Leclerc et Pelletier inc. de Sept-îles, cette école est inspirée des plans et devis de l’école primaire Plein-Soleil de Candiac de la commission scolaire des Grandes-Seigneuries. On parle d’un investissement de plus de 9 154 838 millions de dollars et les travaux se poursuivront jusqu’en novembre prochain.
« L’organisation spatiale tourne autour de quatre volumes fonctionnels (administration, gymnase, classes et maternelles) et de deux axes principaux, l’atrium et le corridor principal », a dit l’architecte Pascal Beaudoin. Il faut noter que ces deux endroits sont caractérisés par des percées visuelles à chacune de leurs extrémités, offrant ainsi un excellent point de vue sur l’extérieur et une abondante lumière naturelle.
Les locaux
L’espace sera occupé par douze classes, deux maternelles et un service de garde. On retrouvera également une bibliothèque, une salle polyvalente, une salle de musique, un salon des employés, une section pour le personnel administratif ainsi qu’un gymnase double et des vestiaires. Des fenêtres rondes, en bandeau et un mur-rideau assurent un apport maximal de luminosité dans les classes. « Dans un souci de convivialité, nous avons opté pour des mursrideaux, un puits de lumière et des doubles hauteurs dans chacun des espaces publics », a précisé M. Beaudoin.
Les matériaux
Parmi les matériaux utilisés, mentionnons une structure d’acier, des poutres en bois dans l’atrium principal, une colonnade de bois sur la façade avant et de la maçonnerie de briques de béton sur la partie inférieure du revêtement extérieur. Sur la partie supérieure, on a choisi de l’acier posé à la verticale afin de créer un décor harmonieux. L’architecte explique certaines décisions : « Nous voulions un matériau résistant pour les murs extérieurs et intérieurs et notre choix s’est porté sur des blocs de béton. Des carreaux de céramique seront posés comme revêtement de plancher dans les vestibules, les cages d’escalier, les toilettes et les vestiaires. Nous avons aussi privilégié l’emploi de peintures, d’adhésifs, de solvants et de colles à faible émissivité de composés organiques volatils (COV).»
Les responsables du projet se sont également attardés au rendement énergétique du bâtiment en prévoyant des puits de géothermie afin de préchauffer l’air durant la saison froide et de le préclimatiser en période de canicule. On va aussi installer des accumulateurs de chaleur et des thermopompes, toujours dans un souci d’économie d’énergie. Un bassin de rétention sera également installé pour le traitement des eaux usées du stationnement. « L’enveloppe extérieure (murs et toiture) ainsi qu’une fenestration performante avec volets ouvrants permettant une ventilation naturelle sont d’autres atouts garantissant une bonne performance énergétique de la future école», d’ajouter Pascal Beaudoin. Rappelons qu’il s’agit du premier bâtiment institutionnel dans cette ville de la Côte-Nord qui sera chauffé et climatisé grâce à l’énergie géothermique.