Attention au monoxyde de carbone sur les chantiers !

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Indétectable et mortel, le monoxyde de carbone est un gaz pour lequel on doit redoubler de vigilance en hiver. Sur un chantier de construction, plusieurs sources peuvent amener le dégagement du monoxyde de carbone et dans un espace fermé, souvent le cas en hiver, cela peut occasionner une asphyxie et ceci assez rapidement puisque ce gaz est inodore et incolore.

Il faudra donc faire attention lors de l’utilisation dans un espace fermé ou semi-fermé de chaufferettes, de génératrices, de découpeuses à disque abrasif ou à meule, de polisseuses à plancher (à béton), d’aplanisseuses de béton, de compresseurs, de compacteurs, de chariots élévateurs, de mini-chargeurs, de plateformes élévatrices, enfin tous les appareils et outils ayant un moteur à combustion interne, car ils sont source de CO.

Pour éviter l'irréparable, il vaut mieux prévenir et éliminer le danger à la source lorsque possible sinon prendre des mesures de prévention. Pour ce faire, il est recommandé d’opter pour des équipements électriques au lieu de ceux à moteur à combustion interne. Dans le cas où cette option ne pourrait être appliquée, il serait mieux de garder l’équipement à l’extérieur. Si les deux options précédemment citées ne sont pas applicables, munissez-vous d’un tuyau que vous pourrez brancher sur le système d’échappement de façon à rediriger l’air vicié vers l’extérieur en vous assurant qu’il n’y a pas de retour d’air vers l’intérieur. Par ailleurs, la ventilation des espaces est aussi très importante et un changement d’air doit être créé, non pas en ouvrant uniquement une porte ou une fenêtre, mais à l’aide d’un mécanisme de ventilation mécanique ou naturelle afin d’éviter toute concentration de CO.

Ces mesures à elles seules ne suffisent pas. Il est aussi impératif de se munir d’un détecteur de monoxyde de carbone. Mais pas n’importe lequel. Les détecteurs à usage industriel, portatifs multigaz (4 gaz) munis d’une cellule de détection du CO ou monogaz (uniquement CO) sont ceux qui sont prescrits et adaptés au milieu et aux travaux de construction.

Vous comprendrez que même si toutes ces mesures sont mises en place et que les travailleurs affectés à ces milieux de travail ne sont ni sensibilisés, ni formés, ni informés des risques et des dangers d’une intoxication au monoxyde de carbone, cela ne servirait pas à grand-chose. Donc, il va de soi que les personnes concernées en l’occurrence, les employés, doivent recevoir les informations et les formations adéquates sur les risques et les mesures de prévention relatifs au CO, mais aussi sur les premiers secours à prodiguer en cas d’intoxication.

Les symptômes

Appelé le « tueur silencieux », le monoxyde de carbone présent dans l’air même en faible concentration diminue considérablement l’apport d’oxygène dans le corps et peut entraîner la mort.

Restez vigilants face aux symptômes suivants, ils peuvent être dus à une intoxication légère au monoxyde de carbone et doivent être pris au sérieux : étourdissements, nausées, maux de tête, difficultés respiratoires. S’il y a convulsions ou perte de conscience, il faudra réagir encore plus vite. Ce sont des signes d’intoxication grave et une mort peut malheureusement survenir assez rapidement.

Comment réagir face à une urgence

Dans le cas où il y aurait une intoxication légère ou grave de monoxyde de carbone :

  1. Il faut quitter les lieux ou évacuer la personne intoxiquée vers l’extérieur.
  2. Si la personne ne respire plus, pratiquer la réanimation cardio-vasculaire.
  3. Appeler les services d’urgence (911).
  4. Laisser les portes et fenêtres ouvertes en quittant la zone de travail. Aérer complètement l’endroit.
  5. Attendre l’autorisation d’un pompier ou d’un professionnel avant de réintégrer les lieux.

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