Actualités Construction

Ep. 18 -Défis et opportunités du repreneuriat en construction – questions à micros fermés

Association de la construction du Québec
Actualités de la construction

Chaque mois, l’ACQ vous donne rendez-vous pour vous tenir informés des dernières nouvelles de l’industrie, en compagnie de vos animateurs, Charlotte Cousineau et Félix Rhéaume.

Dans cet épisode, les animateurs reçoivent Josiane Pouliot, pdg de PMI Structures, une entreprise de structures d’acier située à Rimouski. Josiane vient tout juste de reprendre les rênes de l’entreprise de son père qui compte plus de 100 employés.

Ensemble, ils font le point sur le repreneuriat dans le milieu de la construction et en particulier du repreneuriat au féminin à travers l’expérience vécue par Josiane.

Pour écouter le balado :

Ce balado est présenté par l‘École des entrepreneurs du Québec (ÉEQ).

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En exclusivité sur acqconstruire

Lors de son passage dans notre studio, Josiane a accepté de répondre à des questions supplémentaires de nos animateurs à micros fermés. Nous vous les présentons ici en exclusivité.

Quelle est ta principale crainte dans tout ce processus-là ? Tu as parlé un peu du syndrome de l’imposteur, mais ta peur à travers tout ça, est-ce que c’est de ne pas être à la hauteur ou que les employés ne te suivent pas dans ce que tu veux amener ?

Bien, il y a de ça, assurément. Mais il y a aussi l’aspect que… moi, mon papa, je ne l’ai pas vu beaucoup quand j’étais petite, parce qu’il travaillait beaucoup. Alors là, je me disais : « c’est ça l’exemple que j’ai eu, est-ce que je m’en vais vraiment dans la même direction ? »

Mais je pense qu’aujourd’hui, la relation qu’on a avec le travail, c’est différent d’avant. Puis, c’est moi présentement qui est en haut, là. C’est moi qui décide jusqu’à combien d’heures je me rends.

Tu as tellement raison, je pense qu’il y a un enjeu de mentalité qui va avec les générations. Moi, mes parents je les ai vus travailler selon des horaires un peu fous. Et même encore aujourd’hui, ils ont passé 65 ans, puis ils travaillent, même le samedi, ils font des 60 ou 70 h par semaine. Alors tu sais, je pense que notre génération a peut-être moins tendance à vouloir reproduire ce modèle-là ?

Exactement, et, il ne faut pas le reproduire parce que ce n’est pas sain à long terme. Ça doit être équilibré. Puis, il y a des façons différentes de travailler aujourd’hui. Exactement, et, il ne faut pas le reproduire parce que ce n’est pas sain à long terme. Ça doit être équilibré. Puis, il y a des façons différentes de travailler aujourd’hui. Pour moi, d’aller au bureau, ces temps-ci, c’est pas mal six jours par semaine. Mais ce n’est pas assise derrière mon ordinateur que j’ai mes meilleures idées.

C’est quand je sors, c’est quand je vais dans des événements, dans des congrès, c’est là que je suis inspirée, et c’est ça ma job aujourd’hui.

C’est une transition parfaitement humaine. Et ça va à ma vitesse présentement, soit en douceur, pas vite, vite.

Tu es devenue entrepreneure un peu à cause de ton père et de ton grand-père, mais est-ce que c’est aussi une fibre que tu as naturellement en toi, ou si tu aurais pu aller vers quelque chose de complètement différent ?

Je ne le sais pas. Mais moi, j’ai une croyance assez forte qui dit que tu ne peux pas devenir entrepreneur, tu as ça en toi ou tu ne l’as pas.

Puis, il y a des gens qui pensent l’inverse de ce que je viens de dire. Mais non, moi je pense que quand tu as ça en toi, tu dois t’en servir. Puis c’est beaucoup en rapport avec la société aussi. Tu sais, un entrepreneur aujourd’hui a plus de pouvoir que le gouvernement, de faire changer les choses. C’est assez intense ce que je viens de dire, mais ça reste que c’est ça.

Pense à Andréanne Marquis de Womance. Elle n’est pas dans le secteur de la construction, mais elle a une drive qui fait en sorte qu’elle change les choses pour vrai.

Je ne sais pas ce que j’aurais fait comme travail si je n’avais pas fait ça. Moi je suis plus une fille de chiffres, une analyste, mais il me semble que j’aurais trouvé ma job plate si j’avais abandonné.

Tu as mentionné que tu avais une sœur qui elle, n’est pas dans l’entreprise. Est-ce que c’est parce qu’elle n’avait juste pas cette fibre-là et que ça ne l’intéressait pas ?

Non. Ma sœur a quitté pour Montréal après son cégep. Puis, elle est tombée en amour avec la grande ville. Alors, c’est sûr que de revenir à Rimouski, ça ne l’intéressait pas.

Mais elle travaille pour une compagnie d’assurance en construction. Surprise ! Donc, de façon indirecte, elle est quand même dans le même secteur d’activité.

Merci beaucoup Josiane.

Ça m’a fait plaisir.