Entamer 2022 sous le signe de la prospérité et de la santé et sécurité du travail

Entamer 2022 sous le signe de la prospérité et de la santé et sécurité du travail
Jean-Francois Arbour
Jean-Francois Arbour
Chroniqueur actualités

Établir un record d’heures travaillées dans un secteur économique, ce n’est pas rien. Le faire alors que le Québec est aux prises avec une pénurie de main-d’oeuvre sans précédent au beau milieu d’une pandémie, cela relève de l’exploit. En effet, notre industrie a atteint un nouveau sommet historique en 2021 avec un total de plus de 190 millions d’heures travaillées.

Si nous souhaitons poursuivre sur cette lancée en 2022, nous devrons porter notre attention plus que jamais sur la santé et la sécurité (SST) de nos travailleurs. Le virus n’est jamais bien loin, Omicron nous l’a rappelé rapidement entre Noël et le jour de l’An, sans compter que le manque de main-d’œuvre jumelé à la très forte demande envers notre industrie nous force à faire des choix difficiles. Mais, nous ne devrons faire aucun sacrifice sur la santé et la sécurité de nos travailleurs pour assurer leur bien-être, limiter la propagation du virus sur nos chantiers et favoriser une productivité soutenue.

Heureusement, pour nous aider à relever les défis qui nous attendent en ce qui a trait à la gestion de la gestion du personnel et de la SST, nous pouvons compter sur l’équipe de conseillers SST et des Mutuelles de prévention de l’ACQ, ainsi que l’équipe de conseillers en relations du travail.

Au niveau des relations gouvernementales, les enjeux sont multiples et aussi importants les uns que les autres. Au cours des prochains mois, on s’attend à ce que le gouvernement revoie, entre autres, le mode de gestion et la composition du conseil d’administration de la Commission de la construction du Québec (CCQ) dans le projet de loi no 4. L’ACQ accueille positivement une modernisation des orientations de gestion de la CCQ et fera des représentations auprès des personnes responsables de ce dossier pour s’assurer de conserver sa représentativité des employeurs IC/I au sein du CA de la CCQ.

Au cours des prochains mois, nous porterons une attention particulière aux projets de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, qui a mis sur pied un vaste chantier concernant l’habitation et la protection des consommateurs. À cet égard, l’ACQ a participé, le 4 décembre dernier, à la première journée de la construction organisée par la ministre. Lors de cette journée, plusieurs organisations, ordres professionnels et associations d’entrepreneurs et de consommateurs étaient présents.

L’ACQ y a défendu l’idée de structurer un nouveau modèle d’inspection obligatoire pour tous les types de bâtiment. Cette idée a été accueillie positivement par la ministre ainsi que par tous les autres acteurs réunis pour l’occasion.

D’ailleurs, la ministre a profité de l’événement pour nous confirmer son grand intérêt d’aller de l’avant avec un code de construction unique. Nous savions déjà que la ministre travaillait sur un tel projet avec ses homologues des autres provinces. Nous avons maintenant la confirmation que Québec pourrait aller de l’avant avec un projet de loi au cours des prochains mois. Comme il s’agit d’une revendication historique de l’ACQ et d’un premier pas vers l’implantation d’un modèle d’inspection obligatoire, nous suivrons le dossier de très près.

Encore une fois, on s’attend à ce que le gouvernement du Québec réserve une part importante de son budget pour les infrastructures publiques. Cependant, l’enjeu prioritaire de l’ACQ à la veille du dépôt du budget demeure les délais de paiement. Depuis le début de la pandémie, les retards de paiement n’ont fait qu’exercer une pression supplémentaire sur les épaules de nos membres, alors que les problèmes liés aux défauts de paiement de la part des autorités gouvernementales ont limité le développement des entreprises de construction et leur participation aux efforts de relance économique, en plus d’amener quelques entreprises au bord du gouffre. Cette situation est dénoncée depuis plus d’une décennie maintenant par l’entièreté des acteurs de l’industrie, alors que le gouvernement a reconnu lui-même dans son projet de loi no 66 visant l’accélération de certains projets d’infrastructures que cette problématique pouvait nuire à nos entreprises. Il est donc plus que temps que le gouvernement du Québec fasse comme les gouvernements canadien et ontarien et aille de l’avant avec un projet de loi pour définir un calendrier de paiement obligatoire, autant pour le secteur public que privé.

Finalement, nous travaillerons de pair avec le ministre du Travail, Jean Boulet, et les autres acteurs de l’industrie pour nous assurer que les règlements découlant du projet de loi no 59 sont en concordance avec les réalités vécues sur le terrain. De plus, nous poursuivrons notre travail auprès de ce dernier pour continuer d’améliorer l’accès aux métiers de la construction afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre qui continue d’affliger notre industrie.

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