L’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) vient tout juste de mettre en ligne de nouvelles versions numériques de ses outils pour soutenir la prise en charge des contraintes thermiques et des risques associés aux épisodes de grande chaleur en milieu de travail.
Destinés aux travailleurs et aux intervenants en santé et en sécurité du travail, les trois outils-diagnostics sont disponibles sur le site Web de l’IRSST, en français et éventuellement en anglais. Auparavant disponibles en format Excel, ces outils peuvent désormais être consultés en milieu de travail sur une tablette numérique ou un téléphone intelligent.
Des outils de prévention
Selon les statistiques 2014-2018 de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), 24 travailleurs en moyenne sont victimes d’un malaise résultant du travail à la chaleur chaque année. Afin de prévenir un malaise éventuel, mieux vaut estimer l’exposition des travailleurs à la chaleur.
- Le premier outil, Calcul de la température de l’air corrigée, reprend essentiellement le contenu de la troisième édition du dépliant Travailler à la chaleur… Attention ! publié par la CNESST. Il permet d’effectuer un rapide calcul du risque thermique à l’aide d’un simple thermomètre ou d’un psychromètre. Le résultat obtenu est aussi accompagné d’une consigne d’hydratation et de propositions de mesures préventives.
- Le second, Calcul de l’alternance travail-repos selon le RSST (Règlement sur la santé et la sécurité du travail), s’appuie sur la réglementation qui a force de loi au Québec. « Son calcul nécessite cependant un thermomètre à trois globes de même qu’une solide connaissance de la réglementation. Cet utilitaire s’adresse avant tout à des professionnels en santé et en sécurité du travail », mentionne Capucine Ouellet, hygiéniste du travail certifiée, de la Direction de la recherche et de l’expertise de l’Institut.
- Le troisième, Calcul de l’alternance travail-repos selon l’ACGIH®, un organisme américain qui propose des normes en matière d’hygiène du travail, est très similaire au second. Il est néanmoins un peu plus évolué puisqu’il intègre davantage de variables à son calcul, dont une correction à apporter en fonction du type de vêtement porté et une limite d’action qui tient compte du niveau d’acclimatation du travailleur.
« Ces outils s’adressent aussi bien aux personnes qui travaillent à l’extérieur qu’à l’intérieur. De plus, les nouvelles versions en ligne offrent une plateforme beaucoup plus conviviale pour les utilisateurs », ajoute Capucine Ouellet, hygiéniste à l’IRSST.
Voir aussi le site de la CNESST : Travailler à la chaleur… attention !