Photos: Batimage pour Loire Atlantique Développement – SELA
À Carquefou, au nord de Nantes, Loire-Atlantique développement-SELA s’est donné pour objectif d’aménager « un quartier à impact neutre sur l’environnement ». La Zac de la Fleuriaye devrait accueillir la plus importante concentration de logements certifiés « Passivhaus – Maison passive » en France.
Sur une surface de 37 hectares, l’aménageur souhaite aller bien au-delà de la première tranche portée depuis la fin des années 90 par l’architecte et urbaniste Christian de Portzamparc, qui prônait déjà une « mixité urbaine et fonctionnelle dans une optique affirmée d’urbanisme végétal ». Pour cela, il s’est donné trois grands principes : un ensemble de bâtiments passifs, une production d’énergie photovoltaïque généralisée et le respect de la biodiversité.
« Cette extension a été conçue sur le principe d’un rapport franc entre les constructions et la nature », explique Luc Davy, l’architecte et urbaniste du cabinet AUP, responsable du projet au sein du groupement AUP-Phytolab-Artelia. Sur les 600 logements prévus à terme, plus de 300 ont démarré à travers 3 programmes qui visent tous la certification Passivhaus. En conception-réalisation avec Eiffage Construction et l’atelier Pellegrino architectes, deux intervenants sociaux, la Samo et Vilogia, réalisent respectivement 68 logements (répartis en 2 bâtiments) et 110 logements (répartis en 4 bâtiments). De son côté, Bouygues immobilier et l’agence Magnum construisent deux résidences de 70 appartements chacune.
Photos: photographe V.Joncheray pour Loire Atlantique Développement – SELA
Les 3 grands principes de ce projet :
Un ensemble de bâtiments passifs, une production d’énergie photovoltaïque généralisée et le respect de la biodiversité.
Technique du Thermibloc
Composition :
80 % de copeaux de bois
20 % de ciment
6 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques
Pour épauler les porteurs des projets, Energelio, un bureau d’études lillois spécialisé dans la conception passive est intervenu très en amont avec l’urbaniste et les architectes. « J’assure maintenant un suivi de l’ensemble du processus de réalisation afin que tous les éléments se raccordent parfaitement », témoigne son fondateur Alexandre Pécourt.
Autre originalité de l’opération : toutes les toitures sud des bâtiments seront équipées de panneaux photovoltaïques, soit 6 000 mètres carrés qui permettront de couvrir plus de 80 % des consommations d’énergie totale des logements. « Avec Armorgreen et l’ensemble des partenaires du quartier, nous avons trouvé un montage technico-juridique permettant que les toitures solaires soient installées par un unique ensemblier pour profiter de l’effet d’échelle et qu’elles soient portées financièrement via plusieurs tiers investisseurs pour qu’elles impactent le moins possible sur l’équilibre économique des opérations immobilières », explique Hugues Delplanque, responsable du service Énergie Environnement de Loire-Atlantique développement-SELA.
Autre originalité de l’opération : toutes les toitures sud des bâtiments seront équipées de panneaux photovoltaïques.
Enfin, aux côtés du botaniste Claude Figureau, les paysagistes de la Zac, Phytolab, et des trois opérations, Zéphyr, se sont attachés à respecter la biodiversité en conservant par exemple les couloirs de migration de la faune et de la flore.
« C’est un véritable laboratoire d’idées », commente Pascal Pras, vice-président PS de Nantes Métropole responsable de l’urbanisme. « Plus besoin d’aller à Fribourg, il suffira de se rendre à Carquefou », ajoute en plaisantant Pascale Chiron, vice-président EELV responsable du logement social. À une différence de taille, si l’on se rend aisément en tramway au fameux quartier Vauban Fribourg, les transports en commun sont encore très insuffisants à Carquefou. Pour l’heure, la maire de la ville Véronique Dubettier-Grenier prône en vain le prolongement de la ligne C6 du Chronobus.