Chaque mois, l’ACQ vous donne rendez-vous pour vous tenir informés des dernières nouvelles de l’industrie, en compagnie de vos animateurs, Charlotte Cousineau et Félix Rhéaume.
Dans cet épisode, Tommy Bouillon, président chez Maçonnerie Gratton, qui est un des visages connus du milieu de la construction, répond aux questions de nos animateurs sur la pénurie de main-d’œuvre et la valorisation des métiers de la construction.
Pour écouter le balado :
En exclusivité sur acqconstruire
Lors de son passage dans notre studio, Tommy Bouillon a accepté de répondre à des questions supplémentaires de nos animateurs à micros fermés. Nous vous les présentons ici en exclusivité.
L’innovation technologique apporte des améliorations dans le milieu de la construction. On a juste à penser aux exosquelettes ou à la machine Brique Recyc. Est-ce que toutes ces innovations pourraient plus attirer les jeunes générations vers le milieu de la construction ?
Oui, parce que les séquences de travail plus faciles physiquement, c’est plus le fun. J’ai réalisé que dans la construction, chaque seconde est comptée. On ne se le cachera pas, il y a beaucoup de pression à aller vite, à construire vite, parce que c’est là que l’argent est. Les travailleurs ont beaucoup de pression pour produire. Et quand tu arrives et que tu implantes des nouvelles technologies, que c’est la machine qui fait la vitesse pour toi…
Moi, la machine qui sert à recycler les briques lorsqu’on déconstruit, personne n’était tenté de s’en servir, mais là, c’est devenu une séquence dans le travail. Je dirais même que quand les gars se rendent compte de la quantité de travail qu’ils ont accompli durant leur semaine et qu’ils ont du plaisir à travailler avec cette machine, c’est devenu LA séquence la plus le fun du chantier.
Tu pèses sur un bouton, la brique se nettoie, pas de poussière, pas de bruit. Ils peuvent même se parler. Quand tu poses de la brique, juste le bruit des scies, c’est infernal. La première chose que les gars remarquent, c’est que c’est silencieux !
Selon toi, quelle initiative devrait être mise en place par les entreprises ou par le gouvernement pour mieux intégrer la relève ?
Un stage ! Un stage en chantier, c’est quoi ? C’est tellement concret, ça aide mille fois. Je dirais même, un stage payé de 2 semaines en chantier avec un ou 2 canaux hybrides selon le contexte de la personne.
Il y a quelqu’un qui va préférer faire ses études, disons un jeune de 17 ans, qui va préférer être sur les bancs d’école puis faire son stage. Il va voir ce que c’est et si ça l’intéresse. Dans ce cas, il finit ses cours théoriques et grâce à son stage, il aura une job garantie.
Ou un autre qui a 25 ans, qui est en appartement. Il fait son stage rémunéré, il aime ça, et on le libère quelques heures par semaine pour faire des études pour avoir son diplôme.
Concrètement, si on veut avoir un changement direct, la vraie réponse est là. On va avoir du succès en allant dans ce sens-là.
Merci beaucoup, M. Bouillon.
Ça m’a fait plaisir.