M. Martin Michaud, vice-président, Dalcon inc. © Photographes Commercial
L’entreprise Dalcon s’est mérité le trophée Fiers et compétents lors du dernier Congrès de l’Association de la construction du Québec. Un trophée qui représente les efforts d’une entreprise pour se démarquer et réussir les défis auxquels elle fait face.
Ce trophée souligne la participation exceptionnelle d’une entreprise et son implication significative ayant contribué à favoriser l’avancement du perfectionnement dans son secteur d’activité. Le trophée se nomme Fiers et compétents, toutefois, on pourrait aussi dire fiers et organisés ou fiers et prévoyants parce que pour concilier la formation des employés et les nombreux chantiers en cours de l’entreprise, il faut être organisé et prévoyant.
En effet, les quelque 400 employés qui font partie de l’entreprise représentent une très grande diversité d’emplois. Plusieurs représentent les métiers traditionnels que l’on peut croiser chez un entrepreneur général, mais on retrouve aussi des ingénieurs, des architectes, des arpenteurs, des électriciens, des soudeurs, etc. L’entreprise qui effectue de la construction de nouveaux bâtiments (Sportium à Laval, Espace Bouvier à Québec…), des agrandissements et de la rénovation (Décathlon à Brossard, Tesla à Québec…) et des aménagements intérieurs (Lee Valley à Laval, Radio-Canada à Québec) est intégrée verticalement et donc très autonome puisqu’elle dispose d’une grande variété d’employés. Elle possède en plus un atelier de préfabrication.
L’entreprise pourrait voir la formation comme un casse-tête, or c’est loin d’être le cas. Selon M. Martin Michaud, vice-président construction commerciale chez Dalcon, la formation est un avantage. « Plus nos gens sont formés, meilleure est notre performance et meilleur est notre contrôle sur les projets et les coûts. » Peu importe le métier, chez Dalcon, la formation est une priorité et les formations sont diversifiées afin d’atteindre les objectifs de l’entreprise. Les chargés de projets et surintendants de chantier ont par exemple des formations sur des techniques de communication, sur des méthodes innovantes sans oublier les formations en santé et sécurité.
Il faut toutefois trouver le temps de les former et comme le carnet de commandes est plein, cela demande de l’organisation. Comment alors sortir nos employés des opérations sans affecter les échéanciers de projets ? M. Michaud confirme que ce n’est pas toujours facile : « lorsqu’on doit envoyer un employé en formation, on le remplace parfois par un employé qui fait partie d’une équipe sur un autre chantier moins urgent. On s’entraide. On essaie aussi de faire plusieurs petites cohortes de formation pour un même cours afin que tous les employés concernés ne partent pas en même temps. » Cela coûte un peu plus cher sur le coup de faire venir un formateur plus d’une fois, mais à long terme c’est payant puisqu’il y a moins d’impacts sur les chantiers.
Pénurie et virage numérique
Comme bien des entreprises dans le milieu industriel et commercial, la pénurie de main-d’oeuvre et le virage numérique représentent des défis quotidiens. L’entreprise a déjà commencé à s’y attaquer en offrant de la formation et en utilisant différents moyens technologiques plus adaptés à la réalité d’aujourd’hui. Les plans sont bien sûr électroniques sur les chantiers de Dalcon, mais des outils électroniques qui permettent de suivre la livraison des matériaux sur le chantier sont aussi utilisés. Avec ces outils, une simple numérisation suffit pour réceptionner les marchandises. Adieu bons de livraison en papier oubliés dans les camionnettes des contremaîtres ! L’entreprise compte également inclure très bientôt le BIM dans ses méthodes de travail. Un incontournable tout comme les nombreuses subventions disponibles pour le virage numérique.
La pénurie de main-d’oeuvre se fait aussi sentir chez Dalcon qui n’hésite pas à investir du temps pour trouver des solutions. L’entreprise a effectué récemment des sondages sur la mobilisation du personnel pour avoir un bon portrait de la situation et a mis sur pied des ateliers de travail qui regroupent différents types d’employés afin de trouver des solutions innovatrices pour recruter et retenir le personnel. M. Michaud confirme que l’innovation dans tous les sens demeure la solution : « Avant, nous allions dans les écoles pour recruter. Aujourd’hui, tout le monde le fait. Il nous faut donc trouver de nouvelles façons de le faire ».