L’industrie de la construction, comme plusieurs autres secteurs, est confrontée au fléau qu’est la pénurie de main-d’œuvre. Nous ne vous apprenons rien là-dessus. Pour comprendre la réalité des employeurs de l’industrie, la Commission de la construction du Québec (CCQ) les sonde deux fois par année pour avoir l’heure juste sur les difficultés de recrutement qu’ils rencontrent.
Le dernier sondage a été mené du 6 au 20 octobre 2021 et 1 216 employeurs y ont répondu. Voici ce que révèlent les résultats du sondage.
Parmi les employeurs interrogés, 47 % pensent que le volume de travail de leur entreprise augmentera au courant des 12 prochains mois et 39 % d’entre eux envisagent d’embaucher de nouvelles ressources. Sans surprise, 72 % des répondants disent avoir rencontré des difficultés à recruter de la main-d’œuvre et trouvent qu’aujourd’hui qu’il est plus difficile de recruter comparativement à il y a 12 mois de cela.
Cette difficulté à recruter figure parmi les trois plus grands obstacles au bon fonctionnement et à la rentabilité des entreprises. Par ailleurs, le manque de main-d’œuvre qualifiée ainsi que les difficultés d’approvisionnement en matériaux de construction restent des enjeux de taille pour la pérennité et la croissance des entreprises de l’industrie.
Ces enjeux ont amené ces derniers mois, 68 % des employeurs interrogés à refuser des contrats. C’est un phénomène qui est en croissance si l’on compare les chiffres de l’automne 2020 (61 %). Les retards dans la réalisation des contrats sont aussi en hausse.