De la Tunisie au Québec, la construction, un rêve qui devient réalité

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© Photographes Commercial
Olfa Inoubli arrive au Québec en 2005 et a un désir : que le Québec devienne son chez elle et, par-dessus tout, lui permette de se retrouver.

En 2012, elle fait une maîtrise en administration, mais aurait voulu apprendre un métier manuel, probablement, en construction.

« Je pense qu’en tant qu’immigrante, le principal frein est mental, familial et culturel. La plupart des immigrants viennent de milieux où la construction n’est pas valorisée. »

Un métier en construction ne pouvait être une option

Olfa a grandi et a fait son primaire ainsi que son secondaire en Tunisie.

« Petite, je regardais les maçons travailler, et j’aimais la façon dont ils travaillaient avec le mortier et qu’ils assemblaient les blocs ou les briques. J’étais fascinée par leur travail, les voir partir de zéro pour donner forme à un bâtiment. »

Mais, lorsque le moment de choisir un métier arriva, Olfa évoque d’apprendre un métier de la construction. La réponse de son père est catégorique : non.

En Tunisie et dans plusieurs pays, les métiers de la construction ne sont pas valorisés.

Au Québec, Olfa se retrouve

Munie de sa maîtrise en administration, Olfa se trouve un bon travail. Elle est superviseuse de comptes clients dans une banque. Et, quoi de mieux que de travailler de 9 h 00 à 17 h 00 tous les jours ? Mais, ce n’est pas l’avis d’Olfa.

Déjà, le travail administratif n’est pas pour elle. Elle aimerait exercer un métier manuel. De plus, elle préfèrerait travailler à l’extérieur et avoir 2 à 3 mois de vacances par année pour faire autre chose, entre autres voyager.

La décision est prise, elle choisit de se réorienter. Elle ne sait pas encore quel métier manuel elle veut apprendre, mais la maçonnerie lui trotte dans la tête.

Elle décide donc de faire l’élève d’un jour en tant que maçonne. Elle se démarque et son professeur la complimente pour son travail.

Une fois le métier de maçonnerie choisi, Olfa n’est pas livrée à elle-même. De l’accompagnement lui est offert jusqu’à ce qu’elle finisse son DEP. Comme son secondaire 5 a été complété en Tunisie, elle n’a pas ce fameux code permanent de l’école secondaire qui est requis. Mais ça ne la bloque pas pour autant. Elle obtient une Attestation des préalables de la commission scolaire et avec cela, elle s’inscrit et fait son DEP à l’École des métiers de la construction de Montréal.

Olfa, une briqueteuse-maçonne recherchée

Olfa n’avait pas encore fini ses cours qu’elle avait déjà des offres de travail. Le taux de placement est très élevé en construction. Il suffit d’avoir ses cartes de compétence pour travailler sur les chantiers.

Aujourd’hui, elle est très populaire et comme elle dit :

« Plus tu développes ton expertise, plus tu deviens polyvalent et plus tu es sollicité. Pour avoir ce que tu veux, il faut que tu travailles fort pour cela et que tu t’affirmes. »

Aujourd’hui, Olfa a la qualité de vie qu’elle voulait avoir. Elle est heureuse dans son métier, elle gagne 42,97 $ de l’heure et peut voyager souvent comme elle le voulait.

Pour en savoir plus sur Olfa, écoutez le balado 26 femmes, 26 métiers où elle nous en dit un peu plus sur son expérience.

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