Un Français sur les toits du Québec

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Guillaume Denoyel est un jeune Français qui a tout laissé derrière lui pour réaliser un rêve : venir travailler au Canada !

Guillaume a fait des études professionnelles en France comme couvreur. Malheureusement, la formation qu’il a complétée n’est pas reconnue dans le cadre de l’Entente France-Québec, ce qui fait qu’il n’a pas pu se voir délivrer un certificat de compétence de compagnon. Il a donc dû recourir à la mesure du 35 % (voir article page précédente) pour obtenir un certificat de compétence d’apprenti. Malgré cela, Guillaume est très satisfait de sa décision. « Les conditions de travail d’un couvreur en France ne sont pas terribles. Le salaire est faible sans compter que les agences d’intérim jouent un rôle important sur le marché du travail. Elles nous offrent généralement des contrats de travail de courte durée pour différentes entreprises, ce qui nous met en situation d’instabilité et nous oblige à devoir nous déplacer d’un chantier à l’autre sur un territoire relativement vaste », explique Guillaume.

Guillaume a aussi été impressionné de constater l’importance qui est accordée à la santé et la sécurité. « Au Québec, on ne rigole pas avec ça. En France, je n’avais jamais utilisé un harnais ni porté de casque de protection. Je pouvais même travailler en short ! Ici, j’ai dû réussir le cours de l’ASP Construction pour obtenir mon certificat de compétence. Mon employeur embauche même un responsable de la santé et sécurité qui se promène d’un chantier à l’autre pour s’assurer que les travailleurs respectent les règles. J’ai vraiment un sentiment d’être bien protégé », souligne Guillaume.

Un autre élément qui a surpris Guillaume touche au cadre bâti, aux matériaux utilisés et aux techniques de travail. « En France, j’ai travaillé beaucoup avec de la terre cuite et de l’ardoise, des matériaux qui ne résisteraient probablement pas très longtemps aux hivers québécois.

Les techniques de travail sont nécessairement différentes. Il va de soi que j’ai appris beaucoup de nouvelles choses. Le jumelage avec un compagnon
d’expérience qui est passionné par son métier et bon pédagogue est assurément des facteurs de succès », conclut-il.

Finalement, les craintes qu’il avait de quitter sa famille et son pays se sont rapidement dissipés. Guillaume adore le Québec et « trippe » sur Montréal. Ce sera plutôt sa famille qui viendra le visiter à Noël.

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