Une femme grutière ça se peut ? Bien sûr ! Et, comme Geneviève Hélie, elles manipulent les gigantesques grues pouvant soulever des charges pesant jusqu’à 300 tonnes avec assurance et intelligence; ce qui fait d’elles des grutières recherchées sur les chantiers de construction.
Petite, on me surnommait : « le petit garçon manqué
Petite, vous retrouveriez Geneviève à l’extérieur, dans la cour, probablement en train de jouer avec des insectes ou encore en train de réparer sa chaîne de vélo. On pourrait presque déjà prédire
que plus tard, elle exercerait un métier davantage exercé par les hommes et qu’elle y trouverait sa place.
Être mère monoparentale, apprendre et exercer le métier de grutière après un troisième enfant, ça se peut ?
C’est après son troisième enfant, alors que Geneviève a senti le besoin de s’épanouir professionnellement et de faire autre chose que « gaga, gougou » avec ses enfants qu’elle aime par-dessus tout, qu’elle prend la décision de commencer sa formation de grutière. Elle participe à des tests de sélection à l’école de conduite de grues, fait des tests psychométriques qui lui révèlent ses capacités pour le métier et, durant une journée, fait un stage qui lui permet de s’assurer que les conditions de travail, particulièrement l’horaire, lui conviendraient et lui permettraient de se réaliser dans son métier tout en accordant du temps à sa famille.
Une fois ces conditions remplies, bien qu’elle adore ce métier, il était aussi très important pour elle que financièrement ça en vaille la peine :
« J’ai choisi le métier de grutière non seulement parce que j’aimais cela, mais aussi parce que ça valait la peine financièrement. J’aime mon métier et je suis bien payée pour l’exercer. »
Grutière avec mention d’honneur
En 2018, Geneviève complète ses 870 heures de formation. Elle obtient son DEP de grutière avec la mention d’honneur : persévérance. Sur les 26 finissants de sa cohorte, Geneviève est fière d’être parmi les 3 qui ont reçu cette mention.
Depuis, aucune grue n’a de mystère pour Geneviève
Sur les chantiers de construction, Geneviève travaille de façon rapide, efficace et sécuritaire et fait preuve d’intelligence et d’habileté. Elle manœuvre les grues mobiles pour soulever de lourdes charges, ce qui demande de faire des calculs par rapport à la distance et à la charge à soulever. « Manœuvrer une grue demande de la coordination plus que de la force physique ! Un mauvais calcul lors de la préparation peut engendrer une catastrophe », dit Geneviève.
5 conseils de Geneviève Hélie à une femme qui décide de se lancer en construction
- Si tu en as envie et que tu y penses régulièrement, n’hésites pas, vas-y fonce !
- Dans la construction, ça vaut le coup d’essai, le salaire est vraiment au rendez-vous.
- Ouvre toutes les portes qui s’offrent à toi, n’aie pas peur de te tromper. L’important c’est d’avancer et par la suite, il arrive d’avoir de belles surprises.
- Aie l’esprit ouvert et de l’humour, ça aide beaucoup !
- La conciliation travail-famille se fait bien, ne te laisse pas décourager. Il te suffit de bien t’organiser et de prévoir un plan B au cas où.
Écoutez Geneviève Hélie vous en dire plus sur elle dans la série balado de l’ACQ 26 femmes, 26 métiers : acq.org/balado
