Nous savons que sur les chantiers, la présence des équipements lourds motorisés et les personnes qui y travaillent rendent parfois la coexistence difficile. Ces équipements routiers peuvent faire beaucoup de déplacements pour transporter des matériaux d’un endroit à l’autre, et certaines manoeuvres se font de reculons d’où l’appellation de manoeuvres de recul.
Des amendements réglementaires au Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC) concernant les manoeuvres de recul des équipements lourds sont maintenant en vigueur depuis janvier 2016. Ces modifications concernent l’ajout de définitions ainsi que de nouvelles mesures et normes en matière de circulation sur les chantiers afin de mieux encadrer et clarifier ces manoeuvres.
Le but avoué est d’éliminer les contacts ou « d’être frappé par » et les écrasements par les véhicules automoteurs.
Bien gérer les déplacements
Une bonne façon de mieux réagir à ces dangers, c’est de bien connaître les manoeuvres et les consignes d’usage ainsi qu’une excellente gestion du va-et-vient de la machinerie routière qui s’exécute afin de mettre en place la coordination de ce grand ballet sur roues.
En connaissant les notions de base sur la présence en mouvement de ces équipements lourds et les tâches à accomplir, on peut réduire les accidents.
Ainsi, la circulation des véhicules automoteurs doit être contrôlée afin de protéger toute personne sur un chantier. À cette fin, le maître d’oeuvre est responsable de voir à ce que des panneaux de signalisation incluant les vitesses maximales permises soient mis en place. Il doit baliser les voies de circulation, les aires de recul et les aires de travail, le cas échéant.
Les changements visent à éliminer totalement la manoeuvre de recul lorsque possible ou, à tout le moins, à proscrire la présence de personnes dans la trajectoire de recul en effectuant la manoeuvre dans une aire de recul ou en contrôlant la manoeuvre à l’aide d’un signaleur de chantier.
Qu’est-ce qu’une aire de recul ?
Afin de clarifier ce qu’est l’aire de recul, on la définit comme un espace balisé, délimité par un moyen physique comme des cônes ou des tréteaux, qui est réservé aux manoeuvres de recul des véhicules automoteurs.
Lorsqu’une manoeuvre de recul est dirigée par un signaleur, celui-ci doit utiliser un moyen de télécommunication bidirectionnelle pour guider le conducteur. Toutefois, lorsque le véhicule recule d’une distance de moins de 10 m, le signaleur peut utiliser le code de signaux manuels indiqués au plan de circulation, le cas échéant.
Les alarmes de recul
Les exigences concernant l’alarme de recul sont également resserrées pour assurer son efficacité lors de sa mise en fonction. D’ailleurs, elle devrait être considérée comme une demande de permission de reculer plutôt que comme un ordre de se retirer rapidement de la trajectoire.
Une étude récente faite par l’IRSST avait révélé une nouvelle génération d’avertisseurs sonores de recul large bande, qui émettent un son de type « pshit-pshit » plutôt que le classique « bip-bip » des alarmes tonales.
De plus, le règlement indique que dans le cas où les activités sur un chantier occupent simultanément au moins 10 travailleurs de la construction, à un moment donné des travaux, le maître d’oeuvre doit, avant le début des travaux, élaborer un plan de circulation conforme aux exigences tel qu’illustré ici.
- Localisation et dimensions des voies de circulation
- Localisation des aires de recul
- Signalisation
- Vitesses maximales permises