Photos : Espace pour la vie (graph synergie)
Trois grands projets seront réalisés sur le site d’Espace pour la vie : l’Insectarium métamorphosé, le Biodôme renouvelé et le pavillon de verre du Jardin botanique. Un quatrième projet reliera les quatre institutions que sont l’Insectarium, le Biodôme, le Planétarium Rio Tinto Alcan et le Jardin botanique. La Grande Place proposera une nouvelle façon de circuler, de se rassembler, d’habiter les lieux, de bâtir et d’apprivoiser le quotidien. Elle symbolisera la relation entre l’humain et la nature.
Une rencontre privilégiée avec les insectes
Le nouvel Insectarium montrera à quel point les insectes, si petits individuellement, jusqu’à souvent passer inaperçus, constituent un monde insoupçonné en importance, diversité, complexité et beauté.
Le nouveau bâtiment sera construit pour atteindre les plus hauts standards environnementaux. La nature y entrera, grâce à des fenêtres et des percées visuelles. Les aménagements intérieurs et extérieurs seront conçus en continuité et en harmonie. On peut par exemple s’imaginer qu’on se trouve à l’intérieur, entouré de papillons exotiques, tout en admirant des espèces indigènes qui s’ébattent dehors, dans un jardin à papillons. On pourra aussi y voir une partie de l’envers du décor, comme les quartiers d’élevage des insectes et les laboratoires.
On aura l’occasion d’y vivre des moments privilégiés de rencontre avec des insectes vivants. Le corps et tous les sens seront sollicités pour vivre le monde des insectes, qu’il s’agisse de s’enfoncer dans un tunnel, de gravir de hautes marches, de traverser une forêt d’herbes géantes, ou de marcher sur des filets tendus à différentes hauteurs, à la manière d’un insecte marchant sur une feuille. Que ce soit pour entendre des fourmis marcher ou voir comme une mouche, il sera possible de voir et d’entendre ce qui est habituellement imperceptible.
Une grande volière permettra la rencontre avec des insectes vivants en liberté. Papillons, demoiselles, cétoines, phasmes, fourmis et bien d’autres seront à portée de regard et de souffle, dans un milieu naturel le plus authentique possible. Pensez à l’événement « Papillons en liberté » avec une grande variété d’insectes et d’activités ! Murs végétalisés, îlots de plantes nectarifères, les végétaux de cet espace immersif seront au service des insectes, que ce soit pour les nourrir, les présenter, les voir évoluer et s’ébattre. On pourra ramper sous le sol pour voir ce qui y grouille, ou monter pour admirer les papillons qui préfèrent les hauteurs.
Les concepteurs veulent réinventer nos liens avec les insectes et la nature en nous invitant à participer à des ateliers créatifs, où l’on pourra fabriquer des objets inspirés des insectes ou qui contribueront à les aider, comme des nourrisseurs et des abris. En somme, une visite de l’Insectarium « métamorphosera » le regard que nous, humains, portons sur ces incontournables de la nature.
L’intérieur du Biodôme
En rendant les visites plus immersives, introspectives et émotives, en offrant d’autres perspectives sur les écosystèmes, le Biodôme misera sur des expériences qui éveilleront tous les sens. Le projet vise l’intérieur du Biodôme, des écosystèmes aux espaces publics.
Ce projet du Biodôme renouvelé propose de relancer la réflexion sur notre rapport à la nature et de stimuler des changements de comportement pour une préservation de la biodiversité. Le Biodôme sera ainsi repensé de façon à faire prendre conscience des efforts déployés pour reconstituer la nature et montrer à quel point elle est ingénieuse, indispensable et absolument impossible à remplacer. Une plus grande place sera faite aux êtres humains dans les présentations et le discours. Par exemple, les recherches auxquelles collabore le Biodôme seront mises en valeur.
De nouveaux habitats apporteront plus de plantes et d’animaux afin de rendre la visite encore plus stimulante, contemplative et instructive. Le corps, l’ouïe, l’odorat, le toucher et la vue seront sollicités par l’ajout d’éléments, comme la neige et la pluie.
Les écosystèmes seront modifiés, certains en profondeur. Par exemple, on peut imaginer un monde polaire offrant plus de proximité avec les animaux et où les visiteurs peuvent sentir la rigueur du climat. Dans les zones de transition, entre les écosystèmes actuels, imagination et technologie seront mises à profit afin de créer d’autres paysages : déserts, monde souterrain, montagne, caverne…
Le projet vise l’ajout également d’infrastructures pour se rapprocher de la voûte du bâtiment. Le parcours sera donc enrichi de nouvelles perspectives permettant la découverte de la vie aérienne et souterraine.
Les serres du Jardin botanique dans un pavillon de verre
Le projet du Pavillon de verre proposera aux visiteurs du Jardin botanique de prolonger leur visite au cœur d’une architecture audacieuse, novatrice et organique, respectant les principes du design biophilique. Inspirée des serres du Jardin botanique, l’appellation rappelle la volonté de concevoir de nouvelles formes permettant une esthétique riche et variée.
Le Pavillon de verre accueillera, dans des conditions optimales, des événements écoresponsables horticoles et corporatifs. Ainsi, il permettra de répondre à un réel besoin en accueillant dans un lieu idéal des expositions horticoles de calibre international (orchidées, bonsaïs, etc.). Il s’agira également d’un lieu significatif pour accueillir des événements publics ou privés jusqu’à 350 personnes en format banquet, offrant une terrasse en lien avec les aménagements paysagers des jardins. Cet espace flexible offrira tous les services et équipements nécessaires à la tenue de diverses activités. L’espace extérieur sera considéré comme un prolongement de l’espace intérieur où la qualité des aménagements paysagers, en harmonie avec la roseraie, en feront un lieu remarquable.
Le design biophilique
Biophilic Design and architecture représente une philosophie s’assurant que les projets contribuent à reconnecter l’humain à la nature en six principes :
- Permettre la perception des variations cycliques saisonnières et journalières des conditions lumineuses et thermiques
- Relier les individus aux conditions extérieures en offrant un accès aux vues et à l’éclairage naturel
- Redonner à l’occupant le contrôle de la gestion de son confort thermique, de la ventilation et de la lumière naturelle
- Utiliser la lumière naturelle comme principale source d’éclairage
- Employer des matériaux sains et durables qui ne requièrent que peu d’entretien
- Adopter des stratégies passives de ventilation naturelle et de chauffage